Joseph Charles Doumba: témoignages


Géneviève Tjouès: « C’est un baobab qui vient de s’écrouler »

Membre du Bureau politique du RDPC, vice-présidente du Sénat

« C’était un très grand homme. Il a beaucoup œuvré pour le bon fonctionnement du parti, le RDPC. C’est un baobab qui vient de s’écrouler. Je l’ai bien connu. En 32 ans de terrain comme présidente de section, il nous conseillait et nous guidait. C’est une grosse perte. Mais nous sommes très heureuses de voir la manière dont il est honoré. Cela veut dire que nos actes nous suivent. Ce que nous demandons, c’est que la jeunesse suive cet exemple de désintéressement, d’oubli de soi, de ténacité, de fidélité dans ses engagements. Que l’argent n’éblouisse pas les jeunes générations. Elles doivent aimer leur pays et s’y accrocher. Joseph Charles Doumba a aimé le Cameroun et ce pays le lui rends bien à travers ces obsèques officielles décidées en son honneur par le président de la République ».

Isabelle Tokpanou: « Il a parfois été incompris »

Elite de la région de l’Est

« Ce que je voudrais dire, c’est que nous sommes des jumeaux de la même année. Le voir partir me touche profondément. C’était mon frère, un homme qui aimait la perfection, mais qui a été parfois incompris par ceux qui l’approchaient ».

 Charles Salé: « Pour lui, la politique est un sacerdoce »

Elite de la région de l’Est

« Je retiens du ministre Doumba que la politique est un sacerdoce. Ce n’est pas un long fleuve tranquille. J’ai eu des conseils très pertinents de lui. Il aimait beaucoup les oxymores. Il me disait : « Mon fils, en politique, il faut savoir voter une loi d’amnistie pour ceux qui t’ont vilipendé, méprisé, fait du tort… Si tu ne le fais pas, tu seras seul ». En un mot, il disait qu’il faut être totalement amnésique, mais surtout ne rien oublier. C’était un grand homme. Son conseil sur la loi d’amnistie m’a beaucoup marqué ».

Joachim Tabi Owono: « Il écoutait et connaissait la scène politique »

Président de l’Alliance pour la méritocratie et l’égalité des chances (AMEC)

« Joseph Charles Doumba m’avait marqué en deux occasions. D’abord après le Congrès de la Maturité à Bafoussam en 1980 alors que j’étais encore étudiant. Le président Ahidjo l’avait fait « membre désigné » du Comité central de l’UNC. Il était le seul à porter ce titre. J’ai pensé que le président Ahidjo qui pensait sans doute déjà à sa démission, voulait Joseph Charles Doumba aux côtés du président Paul Biya pour la poursuite de la politique de paix. Lorsque le RDPC est né, il a continué à bénéficier de la confiance du président Paul Biya. La seconde raison et qui m’amène à assister à ses obsèques, c’est qu’en juillet 2006, il m’avait fait « invité d’honneur » au Congrès extraordinaire du RDPC au palais des Congrès ».


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