L’hebdomadaire panafricain a subi une transformation tant sur le fond que sur la forme.
La livraison du 21 au 27 janvier dernier de Jeune Afrique était différente des autres éditions. La différence était d’abord visuelle. Elle se voit sur le logo où le changement est perceptible sur le graphique : le bas de casse est préféré à la majuscule. Le blanc sur fond rouge est remplacé par deux couleurs : le noir et le rouge. Ce logo semble plus allégé. Dans la première édition relookée, il n’échappe à personne que la Une est plus aérée.
L’hebdomadaire international consacré aux nouvelles du continent est assurément plus volumineux. A l’intérieur de la même édition, Marwane Ben Yahmed, le directeur de publication du journal, consacre son éditorial à expliquer les raisons qui ont conduit à la mue.
Ce dernier attire l’attention sur la maquette « modernisée ». Mais le plus important est dans le fond. « Le nouveau Jeune Afrique est plus dense et tonique », d’après un éditorialiste en service dans un quotidien paraissant à Yaoundé.
Un autre confrère se réjouit du fait que dans cette révolution, on ne ressent pas une cassure brutale dans le style et l’objectif. Jeune Afrique est donc sur une nouvelle page avec d’autres challenges qu’impose un contexte devenu essentiellement concurrentiel.
« Dans un monde submergé par l’ » infobésité », voire la mauvaise information et les Fake News, où nous sommes bombardés en permanence sur chacun de nos écrans par tout ce qui se passe à travers le monde, du plus utile au plus futile, et où l’émotion l’emporte de plus en plus souvent sur la raison, il nous a semblé indispensable de revoir de fond en comble le contrat moral qui nous lie à nos lecteurs », explique Marwane Ben Yahmed dans son éditorial.
Concrètement, le nouveau Jeune Afrique veut faire la différence au niveau de la qualité de l’information que le journal veut plus honnête, plus rigoureuse, mieux expliquée. Une information qui permette aux lecteurs d’en comprendre tous les contours.
Pour cela, les rubriques sont plus denses et anticipent sur l’avenir. Il y aura plus d’espace pour les analyses, pour l’investigation. Les sujets concernant le panafricanisme auront plus d’envergure, de même qu’une chasse à « l’exclusivité » est désormais engagée.
La section « Confidentiel » est plus étoffée. L’opinion des lecteurs et le débat auront plus de visibilité, a promis le directeur de la publication. Le nouveau Jeune Afrique sera une vitrine, pour présenter les richesses culturelles de l’Afrique dans sa diversité littéraire, artistique et le mode de vie. La révolution d’aujourd’hui, atteindra bientôt le site Internet de l’hebdomadaire, selon l’éditeur.