Jean-Jacques Ekindi: « Ce n’est pas admissible de saccager des établissements »


Président du Mouvement progressiste

Situation in NW and SW: Jean-Jacques Ekindi Condemns Violence

The President of the Progressive Movement (MP) party, Jean-Jacques Ekindi  has condemned the  persistent violence  committed by the so-called unidentified people in the North West and South Regions. As the 2017/2018 school year is to begin on Monday, September 4, 2017, he has equally condemned calls for school boycott in these regions, ghost town operations and other acts that jeopardise the unity of Cameroon and future of the children. Jean-Jacques Ekindi in an exclusive interview granted Cameroon Tribune has called for calm and proposed measures on how to ensure peace in the country.

Vous avez appelé à une rentrée scolaire sereine. Pouvez-vous repréciser votre pensée ?

Il faut faire l’évaluation de ce qui s’est passé et de ce qui va venir. La rentrée est une période propice pour cela. C’est dans ce cadre que nous nous sommes penchés sur un problème prégnant qui est celui de l’éducation de nos enfants. Dans la plupart des régions, les choses se sont passées presque normalement. Dans d’autres, non. A l’Est, il y a eu les remous consécutifs à l’instabilité en Centrafrique, à l’Extrême-Nord, il y a la guerre contre Boko Haram. Il y a les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, soumises à une espèce de voie de fait, avec les villes mortes, des groupes qui prônent le boycott de toute activité et surtout de la scolarisation. Chose dont nous ne pouvons pas nous satisfaire. L’essentiel de ces problèmes se traduit par l’insécurité de certains enfants sur le chemin de l’école, à l’école et éventuellement à la maison. Cette insécurité, en ce qui concerne l’Est, ne dépend pas trop du Cameroun. Nous la subissons. Il faut qu’au niveau des instances bilatérales quelque chose soit fait. Mais à côté de ça, notre pays doit s’occuper des jeunes. C’est pourquoi nous avons pensé à la notion de sanctuarisation : la délimitation d’un périmètre précis dans lequel on met une sécurité maximale. Si on autorise l’école dans un coin de la région, qu’on prenne toutes les mesures pour que la zone soit sécurisée.

Votre regard sur les actes de vandalisme subis par certaines ambassades du Cameroun à l’étranger ?

Nous condamnons les actes de violence. Ce n’est pas admissible, sous prétexte de mécontentement, de saccager des établissements publics ou privés. Il faut s’organiser. Ce n’est pas en ne faisant rien ou en comptant exclusivement sur les forces publiques que l’on se sentira en sécurité. Lorsque ce genre de phénomène arrive, une stratégie doit être élaborée avec les forces de l’ordre. Il faut punir ceux qui causent des dégâts. La colère ne justifie pas ces actes, et il faut que les acteurs sociaux et politiques se prononcent clairement. Pour ce qui s’est passé dans les ambassades, c’est difficilement compréhensible. Brûler le drapeau du Cameroun à l’étranger est une catastrophe. C’est ce drapeau qui montre que nous sommes là, que c’est le Cameroun.


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