Jean Blaise Meba’a: toute une vie au régime


Cela fait 15 ans que ce diplômé d’université cultive la banane-plantain. Grâce à cette activité, le natif de Meboué réussit à subvenir aux besoins de sa famille.

 

La culture de la banane-plantain, Jean Blaise Meba’a, ressortissant du village Meboué dans l’arrondissement d’Esse, en a fait tout un mode de vie. Mieux, sa source principale de revenus. D’abord, il y a passé sa plus tendre enfance. « C’est une culture traditionnelle que nos parents nous ont inculquée. A partir d’elle, mon père a pu financer nos études », explique-t-il. Après avoir convoité en vain une place dans la fonction publique, nanti de sa licence en sciences économiques obtenue à l’Université de Yaoundé II-Soa, Jean Blaise Meba’a rentre au champ. La terre étant la denrée la plus rependue dans son village à Meboué, il n a pas eu de difficultés pour trouver un espace cultivable. 

C’est ainsi qu’il a lancé sa première plantation sur 550 pieds, donc, un demi hectare. La première production, assez rentable (800 000 F pour un investissement d’environ 500 000F), lui a permis d’acheter le matériel nécessaire pour une prochaine production, à savoir les rejets et autres intrants agricoles. Il s’est également lancé dans l’exploitation forestière. Une activité grâce à laquelle il va financer sa bananeraie et recruter de la main d’œuvre. 15 ans que l’aventure dure et pas une fois il n’a été déçu. « Par an, je fais un bénéfice de 1,5 million de F. J’ai construit ma maison à Yaoundé et envoyé mes enfants à l’école », se réjouit le cultivateur. Par rapport à la fonction publique, il ne nourrit plus aucun regret. « Je trouve déplorable qu’un jeune perde son temps à essayer d’accéder à la fonction publique des centaines de fois. Il y a tant à gagner dans la terre », conclut-il.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *