Madame le Directeur général, en observant votre parcours, l’on relève que vous avez essentiellement fait votre carrière dans le secteur pétrolier. Pourquoi vous êtes-vous orientée vers ce secteur professionnel ?
Il faut noter qu’à la base je suis comptable de formation ; et avant d’embrasser la carrière qui est la mienne dans le secteur pétrolier j’avais déjà passé 12 années de service dans une grande imprimerie à Yaoundé. Et lorsque je suis recrutée à la CSPH j’avais donc une grande expérience professionnelle, j’étais habitée par un désir : celui d’engager de nouveaux challenges, celui de relever de nouveaux défis ; des opportunités se sont présentées, je les ai saisies. Je dois dire que j’ai découvert un secteur vaste et passionnant. J’en suis tombée amoureuse si l’on peut dire et, depuis de longues années, j’y exerce à différents stades de responsabilités, avec beaucoup de plaisir. Je me dois d’ajouter que mon parcours professionnel a été marqué par de nombreuses formations au Cameroun et à l’étranger, qui ont permis de forger le manager que je suis aujourd’hui.
Vous êtes là dans un domaine très pointu, exigeant et compétitif. Quelles sont les spécificités auxquelles vous faites face au quotidien ?
Comme Directeur général d’une société de l’envergure de la SCDP, l’exigence et la compétence doivent être au cœur de toutes les décisions que je prends. Vous le savez, nous sommes dans un environnement assez particulier au plan socio-économique. Ce qui nous appelle à être extrêmement regardant sur les questions de sécurité permanente, aussi bien pour les personnels que pour le grand public. Dans le même ordre d’idée, la disponibilité des produits reste un défi à relever de façon permanente à la SCDP. Vous noterez que depuis l’incendie qui a ravagé l’essentiel des installations de la Sonara en fin mai 2019, la SCDP a pris le relai et tient le cap. J’en veux pour preuve, sur le plan de la production, les produits pétroliers sont disponibles sur l’ensemble du territoire. Et je me réjouis de ce que, les femmes jouent, aux côtés des hommes, un rôle particulier pour maintenir ce cap.
Comment vous organisez-vous pour affronter au quotidien ces spécificités ?
En interne, nous comptons sur notre force de travail que représentent nos employés. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’en décembre 2019 et janvier 2020 j’ai procédé à une redistribution des cartes en interne à travers la nomination de nouveaux personnels à des postes de responsabilités. Cette redistribution des cartes est le signe visible de la vaste réorganisation interne qui, apportera une nouvelle dynamique dans le mode de travail à la SCDP. En externe, nous continuons de soigner nos relations avec nos différents partenaires afin que la machine reste soigneusement huilée. Le moindre couac pouvant nous être fatal.
A la veille de la célébration de la Journée internationale de la femme, quels conseils donnerez-vous à de jeunes filles qui veulent faire carrière comme vous ?
S’il y a un conseil, ce serait d’oser et de croire en leurs capacités. Les dames doivent pouvoir sortir de leur zone de confort quotidien. C’est ainsi qu’elles se feront remarquer et montreront qu’elles ont du potentiel. Certes, nous les retrouvons dans plusieurs secteurs de la société aujourd’hui mais, elles ne font pas toujours l’effort d’aller au-delà de ce qu’elles savent faire. Et pour revenir à la SCDP, je rêve de voir bientôt une femme chef de dépôt. Ce serait un très bon exemple de réussite professionnelle.