Hamad Kalkaba Malboum, président du Comité national olympique et sportif du Cameroun.
Comment avez-vous réagi à la sentence du Tribunal arbitral du Sport (TAS), relative à l’annulation de la décision du Comité exécutif de l’ACNOA vous suspendant ?
J’accueille la décision avec humilité et soulagement, parce que ce que j’ai vécu ne reflète pas ma vie consacrée au sport comme pratiquant et comme dirigeant. Je n’ai jamais cherché à tricher. J’ai d’ailleurs été candidat à deux reprises à la tête de l’ACNOA, sans succès. Et subitement, on me définit comme une personne corrompue. Tous les efforts consentis pour adhérer aux valeurs d’intégrité, tout cela a été violemment remis en cause. Et ça m’avait beaucoup affecté. Mon soulagement vient de ce que le président de la République, Paul Biya, qui m’a autorisé à participer à cette élection, est demeuré constant dans son soutien. Quelques fois dans la vie, on est confronté à des actes d’antijeu. Toutefois, il faut avancer.
Il y a un an, vous étiez suspendu par l’ACNOA. Comment avez-vous vécu cette situation pendant tout ce temps?
Au moment où je suis éliminé de la course à la présidence de l’ACNOA, j’avais conscience que je vivais une injustice. Je n’avais pas posé les actes qui m’étaient reprochés. J’ai reçu à plusieurs reprises des candidats aux postes électifs, qui sollicitaient mon soutien. Parfois, c’était les ambassadeurs de leurs pays respectifs. Je ne voyais pas en quoi le fait que mon pays me soutienne devienne un problème. Je ne voulais pas accepter cela. J’ai vécu cela très mal. Je souhaite que la génération à venir soit plus patriote. On peut surmonter l’adversité. Et quand on y arrive, on pardonne, on fait preuve de réconciliation. Je suis dans cet état d’esprit.
Qu’est-ce qui va se passer pour la suite ?
C’est trop tôt pour dire ce que je vais faire. Je dois d’abord intégrer ce qui m’arrive en ce moment en bien. Je dois aussi parler avec mes soutiens et me rapprocher de mes autorités. Ce qui me permettra d’adopter une position claire pour l’avenir.