Le président Sergio Mattarella multiplie les contacts pour juguler la crise institutionnelle que traverse le pays après la démission du Premier ministre, Matteo Renzi.
Le président italien poursuit ce soir la série de consultations entamées hier, au lendemain de la démission du Premier ministre Matteo Renzi, désavoué dimanche dernier par un non massif, lors du référendum constitutionnel. Après les présidents du Sénat, Pietro Grasso, de la Chambre des députés, Laura Boldrini et l’ancien président italien Giorgio Napolitano, Sergio Mattarella prend langue ce soir avec les petites formations politiques et les mouvements régionalistes représentés au Parlement. La journée de demain sera réservée aux principaux partis politiques qui devront se succéder au Quirinale, siège de la présidence italienne. Le Parti démocrate (PD, centre-gauche) bouclera la série d’audience, mais sans son chef Matteo Renzi qui a indiqué mercredi dernier qu’il entend profiter pour être auprès de sa famille. A la demande du président italien, M. Renzi devra encore assurer l’intérim en attendant la désignation de son successeur.
Selon une loi Italicum, adoptée en mai 2015, un scrutin majoritaire doit être organisé pour la Chambre des députés. Or, le désaveu de dimanche dernier maintient tous ses pouvoirs au Sénat, élu à la proportionnelle. Ce qui pourrait rendre difficile la mise en place d’une coalition et rendre le pays ingouvernable. La Cour constitutionnelle devra se pencher sur la question le 24 janvier 2017 afin d’édicter une règle du jeu à toutes les parties. Mais, le Premier ministre démissionnaire évoque la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, soutenu par l’ensemble des forces politiques. Lequel gouvernement pourrait rester en place jusqu’à la fin de la législature prévue en février 2018. Un point de vue qui semble improbable dans la mesure où plusieurs formations politiques semblent favorables, pour des élections anticipées.