Le document de stratégie d’intégration pour l’Afrique centrale 2019-2025 a été présenté mercredi 12 juin 2019 à Malabo, par Ousmane Dore, directeur général de la BAD pour cette sous région, en présence du ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey. Il s’agit d’un document proposant le cadre général des interventions de la Banque africaine de développement et du Fonds africain de développement dans les six pays de la Communauté monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), zone opérationnelle du bureau régional de développement et de prestation de services pour l’Afrique centrale. Une zone comprise dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale qui compte 11 pays membres.
Le document résume la stratégie de la Banque pour l’intégration régionale au sein de cette partie de l’Afrique qui, pour la banque regroupe sept pays que sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et le Tchad. Cette stratégie a été élaborée en consultation avec les institutions régionales notamment la CEMAC et la CEEAC, mais aussi avec les Etats membres. Elle repose sur deux piliers fondamentaux que sont le renforcement des infrastructures régionales et l’appui aux reformes en vue de la création d’un marché commun mais aussi le renforcement des capacités institutionnelles de la région, comme l’a expliqué Ousmane Dore, directeur général de la Bad pour l’Afrique centrale. Le document de stratégie qui vient d’être élaboré vise à réduire le déficit en infrastructures, connecter les marchés, harmoniser et rationaliser les politiques à l’échelle régionale afin de promouvoir les échanges commerciaux intra-régionaux et les investissements transfrontaliers.
Le Minepat, tout en saluant l’élaboration de ce document, conforme à la vision d’intégration du continent, a souligné qu’il est de nature à accélérer le processus d’intégration dans la sous région. Il a par ailleurs rappelé que « l’intégration n’est pas une fin en soi, mais un processus qui participe à l’amélioration des conditions de vie des populations. Nous croyons en l’intégration et sommes conscients que beaucoup reste à faire pour y arriver » Il faut rappeler que tout ceci arrive au moment le Cameroun, l’un des pays fondateurs de la zone de libre-échange continentale africaine, se prépare à ratifier l’accord de mise en œuvre alors que son effectivité est annoncée pour le mois prochain.