Le Comité interministériel réuni jeudi à Yaoundé a fait le point sur les chantiers en cours dans le secteur.
La 26e session du Comité interministériel des infrastructures ferroviaires (Comifer) s’est tenue jeudi dernier à Yaoundé. Comme l’a rappelé le président de l’institution, Edgard Alain Mebe Ngo’o, par ailleurs, ministre des Transports, ces travaux se tiennent au lendemain du drame qui a marqué le secteur des transports et la Nation toute entière, lequel a causé de nombreuses pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels. Et l’accident du train-marchandises survenu à Ndokoti dans la ville de Douala. A ce titre, il a indiqué que la modernisation du secteur ferroviaire était impérative. Notamment pour ce qui est des équipements ferroviaires, des infrastructures, des ouvrages d’art, du matériel roulant ainsi que de l’amélioration de la sécurisation du chemin de fer. A cet effet, tout le secteur des transports ainsi que les acteurs dudit secteur sont interpellés.
En ce qui concerne le Comifer, on note que certains travaux avaient déjà été engagés. Notamment la finalisation de la mise en œuvre à bonne date du plan quinquennal numéro un. Il s’agit du renouvellement de 175 km de voie entre Batchenga-Ka’a et les entrées de Douala et Yaoundé dont le taux d’avancement des travaux se situe à plus de 80%. Pour ce qui est des travaux de sécurisation des passages à niveau, des contrats ont déjà été signés avec des entreprises à cet effet. Au sujet de la rénovation des ouvrages d’art, il s’agit notamment de la construction de 12 ponts ferroviaires métalliques entre Yaoundé et Ngaoundéré. On note également à ce sujet, des signatures d’accords avec les entreprises en charge de ces travaux. Comme autres projets mis en œuvre, l’acquisition d’une vingtaine de voitures-voyageurs, de modules autorails et des locomotives pour l’activité de transport-voyageurs.
Dans le cadre de la Coupe d’Afrique des Nations de football 2019, le secteur ferroviaire va également bénéficier des travaux de réhabilitation, construction et renforcement des rames du chemin de fer. De même que les trains express et ceux de la ligne de l’Ouest. A cet effet, des financements sont en cours pour la réalisation de ces projets. On note tout de même pour ces travaux, des contraintes liées à l’occupation anarchique des emprises ferroviaires par les populations. Autre frein à la réalisation de ce chantier, l’érosion régressive notamment sur la ligne de l’Ouest (Douala-Kumba).