Industrialisation: ce qu’il faut à l’Afrique centrale


Le directeur du Bureau sous régional de la CEA s’est exprimé sur le sujet lors d’une conférence de presse hier à Yaoundé.

«S’affranchir de l’approche basée sur un plan directeur et mettre en place des institutions novatrices, des processus efficaces et des mécanismes flexibles pour que réussissent les politiques industrielles ». Voilà ce qu’il faut aux Etats d’Afrique centrale, selon Antonio Pedro, directeur du Bureau sous régional de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA). Hier, au siège de la CEA à Yaoundé, Antonio Pedro a animé une conférence sur « les voies de la transformation structurelle en Afrique ».

Le conférencier indique que sa communication se fait en prélude à la 33e réunion du Comité intergouvernemental d’experts (CIE), prévue du 26 au 29 septembre prochain à Douala. Hier donc, Antonio Pedro a expliqué que « l’industrialisation est une vision, une volonté politique animée au plus haut niveau ». Viennent ensuite les banques, invitées accorder des crédits à faible taux d’intérêt aux investisseurs. Le secteur privé pour sa part se doit d’être innovant, en misant sur les TIC et la recherche. « Actuellement, tous produisent la même chose. Ça dilue la plus-value », regrette le conférencier.

Pour l’avenir, Antonio Pedro plaide pour la mise en place d’un secteur agricole moderne ; des secteurs des services concurrentiels à l’échelle mondiale ; l’expansion d’une base manufacturière, essentielle pour l’agenda de l’emploi ; un renforcement significatif de nos capacités de production dans tous les secteurs ; des investissements dans le capital humain, ainsi que des institutions fortes et opérationnelles. « Nous recommandons le retour à la planification du développement », a conclu ce haut fonctionnaire de la CEA.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *