Il y a eu une progression notable dans la volonté du gouvernement d’identifier les causes et éventuellement d’établir toutes les responsabilités, à la suite de l’incendie survenu à la Société nationale de raffinage (Sonara). Après le drame du 31 mai dernier, l’on se souvient en effet que le président de la République avait instruit le Premier ministre, chef du gouvernement, de faire la lumière sur ce sinistre. Aussitôt, une réunion de crise avait eu lieu dans les Services du Premier ministre, sous la présidence de Joseph Dion Ngute, le dimanche 2 juin.
Puis, une mission intergouvernementale dépêchée sur le site à Limbé le 5 juin dernier, sous la conduite du ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba. Mardi, un décret du Premier ministre met sur pied la Commission d’enquête technique. L’instance placée sous l’autorité du Minee, est constituée de 12 experts et deux rapporteurs. Ces techniciens se recrutent dans des administrations comme le ministère de l’Eau et de l’Energie ; celui de l’Administration territoriale ; des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique ou du ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable.
D’autres institutions comme le secrétariat d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie nationale; la Délégation générale à la Sûreté nationale; la Direction générale de la Recherche extérieure sont également mobilisées. Quant aux missions de la commission, elles sont au nombre de trois : déterminer les causes de cet incendie et proposer les mesures permettant de prévenir les risques de survenance d’une telle catastrophe à l’avenir; établir les responsabilités inhérentes à cet incendie; évaluer la ges tion de l’incendie et faire toute proposition pertinente y afférente.
Pour ce faire, un délai de 30 jours lui est prescrit. Délai à l’issue duquel elle devra transmettre un rapport d’enquête au Premier ministre. Ainsi, la « Commission Eloundou Essomba » est appelée à mener « toute investigation et entendre, en tant que de besoin, toute personne susceptible de contribuer à la manifestation de la vérité sur les causes de l’incendie et sa gestion ». D’autre part, elle « fait appel, en tant que de besoin, à toute expertise nationale ou internationale nécessaire à l’accomplissement de ses missions ».