Immigration aux Etats-Unis: Trump revoit sa copie


Un nouveau décret a été signé par le président américain lundi dernier.

Désormais, six pays sont dans le viseur des Etats-Unis : Iran, Libye, Yémen, Soudan, Somalie, Syrie. Contrairement au précédent décret sur l’immigration, le nouveau texte paraphé par le président n’inclut pas l’Irak. Mais son objectif reste le même : protéger les Etats-Unis contre « l’entrée de terroristes étrangers ». Pour ce faire, l’accès au territoire américain de certains ressortissants étrangers est gelé pour une période de quatre-vingt-dix jours. L’administration américaine a toutefois concédé une série de reculs destinés à faire passer au nouveau décret, l’épreuve d’une probable contestation devant les tribunaux.

Concrètement, le décret  ne stigmatise plus formellement les musulmans. Et pour justifier le choix des pays retenus, trois d’entre eux (Syrie, Iran, Soudan), sont considérés comme des soutiens financiers de plusieurs organisations terroristes. Les trois autres, (Libye, Somalie et Yémen), selon le décret, ne contrôlent plus leur territoire. Dès lors, ces pays représentent un danger pour les Etats-Unis.

Quoi qu’il en soit, d’après les observateurs, le nouveau décret du président Trump a davantage été révisé sur la forme, mais garde le fond du précédent. Il vise à limiter le nombre d’immigrés aux Etats-Unis et à limiter le flot des réfugiés. Face au tollé suscité par le premier texte, les autorités américaines ont toutefois tenté d’apporter des réponses aux réserves émises par la justice dans certains Etats. Le ministre de la Justice a ainsi fait relever que 300 personnes, entrées aux Etats-Unis dans le cadre du programme d’immigration, sont sous enquête du FBI.

Mais ces arguments ne sont malheureusement convaincants pour les Etats qui ont bloqué le premier décret. Ils envisagent d’ores et déjà d’engager des poursuites contre le nouveau texte. Des organisations de la société civile sont sur la même ligne.  L’organisation non gouvernementale Amnesty International a proposé aux internautes américains de  demander à leurs sénateurs de s’opposer au texte. « Ne faites pas erreur : cette nouvelle version n’est qu’une autre tentative de bannir les musulmans. L’intention est la même : bannir les gens par rapport à ce qu’ils sont et non à ce qu’ils ont fait », selon un communiqué d’Amnesty International. Le nouveau décret doit entrer en application le 16 mars prochain.


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