« Il faut s’hydrater régulièrement »


Comment ressentez-vous la transition des saisons en termes de consultations médicales dans les centres hospitaliers ?

Les maladies saisonnières sont bel et bien là et constituent une part réelle des consultations médicales. Ce sont des maladies qui connaissent une flambée liée aux changements climatiques. Elles sévissent lors des transitions de saisons. Parmi ces maladies qui reviennent dans les consultations, il y a ce qu’on appelle syndromes grippaux, très fréquents au Cameroun. Ils se manifestent par l’écoulement du nez, la gorge qui fait mal, les céphalées, etc. Ils touchent les adultes et les enfants. Il y a aussi le paludisme surtout dans la partie septentrionale du pays, les maladies allergiques dont l’agent causal n’est pas une bactérie ou un microbe, mais la poussière, l’air, etc. Mais également des psychoses ou maladies psychologiques liées à la hausse de température. C’est le cas de certaines dépressions psychologiques qui s’aggravent avec la chaleur ou le soleil. Dans ce dernier cas, l’environnement joue beaucoup et une mauvaise condition environnementale devient un facteur déclenchant.

Ces maladies de saison peuvent-elles emporter les patients ?

Ce sont des maladies graves et il faut bien le souligner. Il ne faut nullement négliger une grippe ou un paludisme, encore moins les infections respiratoires qui sont en passe de devenir les premières causes de mortalité. Les infections respiratoires vont bientôt passer devant le paludisme, en termes de gravité, de mortalité et de morbidité. Une méningite est toujours grave, on peut en mourir ou garder à vie les séquelles. Une gastroentérite peut emporter le patient. Le fait que ces maladies soient saisonnières ne leur donne pas un caractère bénin.

Au-delà des mesures de prévention individuelles, que doivent faire les communautés ?

Les précautions à prendre sont fonction du mode de transmission. Il faut veiller sur l’assainissement. Le respect des règles d’hygiène demeure de mise. Il faut s’hydrater régulièrement. L’utilisation des moustiquaires est recommandée dans les zones à risque.  On ne peut malheureusement pas envisager d’éradiquer les maladies saisonnières. Dans les hôpitaux en ce moment, et surtout dans le district de santé de Nkolndongo, la côte d’alarme n’est pas encore atteinte, comparativement à il y a deux ans. C’est la preuve que les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas. Il y a des années où les maladies et les décès sont plus nombreux. Ce n’est pas le cas cette saison, Dieu merci. Cette année est relativement calme par rapport aux années antérieures.


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