C’est ce qui ressort de la restitution, mercredi à Yaoundé, d’une étude menée dans le but de valoriser le potentiel de cette ère géographique.
Le bassin du Dja, partie camerounaise du bassin du Congo, est constitué de plusieurs cours d’eau dont le Dja, la Boumba, la Ngoko et la Kadey. Il s’agit là, d’un potentiel hydro-électrique de près de 3 000 MW, selon les estimations de la Commission internationale Congo, Oubangui, Sangha (CICOS). Sauf que, jusque-là, ce potentiel hydro-électrique est non exploité, alors que le Cameroun fait face à un épineux problème de déficit énergétique. Une situation qui, par ailleurs, retarde considérablement le décollage industriel. Pour inverser la tendance, le gouvernement et les opérateurs publics du secteur de l’électricité travaillent sur plusieurs fronts. Pour sa part, la société Hydro-Mekin est en négociation depuis 2014 avec la société chinoise Hydrochina, une filiale du Groupe Powerchina, en vue de mettre sur pied une société de développement des projets en mode partenariat public-privé (PPP). Mais avant, Hydro-Mekin a sollicité une étude visant à définir le potentiel hydro-électrique du bassin du Dja, afin d’entamer sa valorisation. Les travaux conduits par des experts chinois d’Hydrochina ont été restitués mercredi dernier à Yaoundé.
Cette étude présente l’ensemble des sites potentiellement équipables sur l’ensemble du réseau hydro-électrique du bassin du Dja. La partie chinoise a, dans le même temps, proposé la démarche d’accompagnement de la société Hydro-Mekin pour le développement des sites prioritaires que sont : Nki sur le Dja, avec un potentiel de 460 MW et Yunga sur la Boumba, 140 MW de capacité. Soit un total de 600 MW d’énergie à fournir dans la première phase du projet de valorisation, d’ici à l’horizon 2020. L’on estime donc que la partie Sud-Est du Cameroun pourra dans ce temps, bénéficier des infrastructures fiables pour soutenir le développement industriel, point de départ de l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035.
Les travaux de restitution ont été présidés par un représentant du ministre de l’Eau et de l’Energie (MINEE). Il indique que l’on espère voir démarrer bientôt les études de faisabilité complètes des deux premiers projets retenus. « Le gouvernement apportera l’appui nécessaire pour que les objectifs d’Hydro-Mekin, dans sa négociation de coopération technique et financière pour la mise en place d’une économie mixte en charge de l’exploitation des équipements à construire soient atteints », a-t-il promis.