Hôpitaux publics:Le Minsanté fait le tour du propriétaire


« Bonjour Monsieur le ministre. Je suis le Dr. Ngaba-Mambo Olive, chef de service ORL à l’Hôpital central de Yaoundé (Hcy) et sous-directeur au ministère de la Santé publique». Ce médecin a pris Malachie Manaouda de cours, au sortir du bureau du Pr. Joseph Fouda, directeur de l’Hcy où il a commencé la visite. La civilité a imposé un échange entre le patron et la collaboratrice, laquelle a souligné d’un trait fort la nature de cette visite dans les hôpitaux : dépouillée, inopinée, conviviale. Alors que Malachie Manaouda sort des services des urgences chirurgicales, le Pr. Eugène Sobngwi attire son attention sur la spécificité de leur bloc opératoire. Le ministre y retourne. Une unité qui tourne à 160%, c’est-à-dire que « pendant qu’un malade est reçu, 0,6 (valeur relative)  autre est en attente. Un kit de prise en charge est disponible en permanence. Le scanner est utilisé en cas de nécessité. Les données enregistrées en machine sont exploitées en attendant que la famille paie le service », souligne le Pr. Sobngwi. Plusieurs autres services sont visités avant  que le cap ne soit mis sur l’Hôpital de district de Biyem-Assi.

Ici, le maître des lieux, le Pr André Omgba sort à peine d’une intervention chirurgicale. Il a été prévenu de l’arrivée du ministre quelques minutes seulement avant son arrivée. Il le conduit dans le circuit, de l’accueil jusqu’aux urgences, en passant par les consultations classiques, le laboratoire, la radiologie, les soins dentaires, la maternité, la néo-natalité, etc. A la maternité et à la néo-natalité, une fiche de décès qui décrit les conditions de sa survenue existe. « Chaque décès est expliqué dans un rapport pour mettre les collaborateurs face à leurs responsabilités et réduire au maximum la mortalité maternelle et néo-natale », explique encore le Pr. Omgba. Cette disposition, selon des témoignages, porte des résultats. Mais, l’Hôpital de district de Biyem-Assi est étroit par rapport à la sollicitation. Son directeur a réitéré une doléance déjà formulée : son extension.

C’est au sortir d’une réunion avec les directeurs généraux des hôpitaux de référence mardi dernier à Yaoundé que le nouveau ministre de la Santé publique décide de faire le tour du propriétaire. Dans sa démarche, il veut avant tout, comprendre le circuit du malade, savoir comment ils sont pris en charge et surtout s’assurer que le patient est au centre des préoccupations, dans le processus d’humanisation de la prise en charge.


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