«Parler de notre Afrique en miniature qu’est le Cameroun, avec toutes nos différences, nos diversités, musulmans, chrétiens, polygames, monogames, etc. On a un tel mélange, une telle richesse chez nous et j’ai pris une petite partie pour raconter une histoire. » Chantal Gondang, chorégraphe, explique ainsi l’objectif de son spectacle, « Les Coépouses ». Une comédie musicale qui va traiter d’un quotidien bien camerounais : la polygamie. « Ça raconte un peu l’histoire de mon enfance de façon romancée. Je suis née dans une famille où mon père avait huit femmes et de nombreux enfants. Donc, je ne connais pas tout le monde », explique l’artiste.
Et pour raconter cette forme de vie collective, Chantal Gondang a choisi la ville de Douala, cité cosmopolite, où le spectacle se joue ce 16 février 2019 à la salle Saphirs à Akwa. Une cité qui colle bien au vivre ensemble de la comédie musicale d’1h45mn. Vivre ensemble de différentes disciplines artistiques : théâtre, danse, chant, arts plastiques.
De différentes langues pour les chants : bafia, ewondo, duala, medumba. De costumes et de sonorités qui vont puiser dans le patrimoine des peuples aux quatre coins du Cameroun, dans un entrelacement d’univers traditionnel et contemporain. Vivre ensemble également des 17 personnes constituant l’équipe. 17 personnes qui préparent le spectacle depuis huit mois, avec toutes les difficultés financières qu’une production de ce poids implique.
N’empêche, Chantal Gondang, qu’on connaît plus à travers son concept « Danse Insolite » prévu cette année pour avril, a tenu bon pour « Les Coépouses ». Car, au-delà du kaléidoscope culturel qu’est le spectacle, il se veut aussi un hymne à la femme, une remise en question quant à sa place dans la société, son rôle au sein de la famille. Des préoccupations qui ne seront pas de trop pour la prochaine célébration de la Journée internationale de la femme, le 8 mars 2019.