Plus que soixantedouze heures avant l’ouverture officielle des travaux du Grand dialogue national annoncé le 10 septembre dernier par le président de la République dans son message à la Nation. Les travaux qui seront placés sous la présidence du Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, auront pour cadre le Palais des Congrès. Outre l’annonce de la tenue de ces assises par le chef de l’Etat, il convient de retenir que les travaux qui commencent lundi prochain auront été précédés des consultations menées par le chef du gouvernement. Cellesci ont été ouvertes au lendemain du message du président Paul Biya à ses compatriotes, par des délégations des forces vives des régions du Nord- Ouest et du Sud-Ouest. Depuis lors, ce sont un peu plus d’une centaine de délégations et de personnalités qui ont ainsi eu le privilège d’échanger avec le président des travaux afin de lui remettre leurs propositions. Celles-ci concernent principalement la sortie de crise dans les deux régions, mais de façon globale, des suggestions pour permettre au pays tout entier de repartir sur de nouvelles bases. Il faut pour cela relever que des dispositions ont été prises pour que tous les Camerounais soucieux de voir le pays aboutir à une issue heureuse à la fin des travaux qui prendront fin le 4 octobre 2019, puissent faire parvenir leurs contributions. Ceux-ci peuvent en effet les déposer directement dans les Services du Premier ministre, ou alors auprès des gouverneurs de régions. Pour ceux qui se trouvent à l’étranger, un site internet est ouvert à cet effet.
Il faut tout de même relever l’engouement que suscite cette initiative du président de la République. Des dix régions du Cameroun, des voix se sont élevées pour saluer la convocation de ces assises. Nos compatriotes résidant à l’étranger ne sont pas en reste. Des délégations ont d’ailleurs été dépêchées dans certains pays pour les rencontrer. Car pour de nombreux Camerounais, ces travaux pourraient marquer un tournant important dans l’Histoire de notre pays. Ils ont encore sans doute en mémoire ces mots du président de la République lorsqu’il s’adressait à eux dans le cadre de son traditionnel message de fin d’année, le 31 décembre 2018. Paul Biya déclarait alors à l’ouverture de son discours : « Le septennat qui vient de commencer devrait être décisif pour notre pays. Il pourrait même être l’un des moments les plus importants de notre histoire depuis notre indépendance ».
S’agissant spécifiquement des travaux qui commencent lundi prochain, l’on sait désormais, d’après les informations communiquées par le porte-parole du Grand dialogue national, George Ewane, qu’en dehors des travaux en plénières, des commissions seront mises sur pied. Soit huit au total. Constituées chacune d’une cinquantaine de personnalités.Elles seront issues, selon le voeu émis le 10 septembre dernier par le président de la République, de divers horizons. Elles sont ainsi parlementaires, hommes politiques, intellectuels, opérateurs économiques, chefs traditionnels, autorités religieuses, membres de la diaspora, représentants des forces de défense et de sécurité, membres de groupes armés. Dans la capitale, des dispositions sont déjà prises pour que les travaux se déroulent dans la sérénité. Des hôtels sont déjà réquisitionnés pour les participants. Ceux-ci auront par ailleurs à leur disposition des navettes qui leur permettront de rallier le centre des travaux. Et vice versa. Bref, tout est finalement mis en oeuvre pour que cette rencontre soit un autre grand rendez- vous de l’Histoire de notre pays. Il ne reste plus aux participants qu’à relever le challenge .