Gouvernance dans le secteur minier : les auditeurs révisent la planification


Yaoundé abrite depuis lundi; 2 septembre 2019 une réunion régionale de planification des audits pilotes portant sur le secteur minier. La rencontre s’inscrit dans le cadre du Projet d’amélioration de la surveillance de l’industrie extractive en Afrique francophone subsaharienne (Pasie). Elle a été ouverte par le ministre délégué à la présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe), Mme Rose Mbah Acha née Fomundam, en présence de son collègue Gabriel Dodo Ndoke, ministre des Mines, de l’Industrie, et du Développement technologique.

Pour comprendre l’enjeu de la concertation de Yaoundé, il faut rappeler les éléments justificatifs de la conception du Pasie qui est à sa quatrième année d’activités. En effet, il a été démontré que les pays dans lesquels le projet est mis en oeuvre (Cameroun, Madagascar, Mali et Burkina Faso) sont riches en ressources minières. Seulement, les mécanismes de surveillance et de reddition des comptes du secteur extractif dans ces pays ne sont pas toujours satisfaisants. D’après de nombreuses études, des parts importantes de revenus issus de ces activités font l’objet de déperdition. De même, les lois et règlementations du secteur sont souvent ignorés, et les communautés en danger en raison des impacts environnementaux et socioéconomiques associés à ce secteur. La réunion régionale de cinq jours, a souligné le chef du projet Passie, Alfred Enoh, est donc un cadre idéal d’accompagnement des institutions impliquées dans l’exploitation du secteur et le contrôle des ressources, dans l’élaboration d’un plan d’audit de conformité. En outre, il est également question de les outiller sur les indicateurs de performance à mettre en oeuvre. Et les participants à cette rencontre sont les inspecteurs d’Etat, les contrôleurs de service publics, les vérificateurs, les conseillers à la Cour des comptes, les experts, etc. En ouvrant les travaux, Mme Rose Mbah Acha née Fomundam, a souligné qu’il s’agit de la « matérialisation d’une ambition partagée au niveau régional ». Le défi étant de faire davantage de ce secteur un vecteur de développement des pays de l’Afrique subsaharienne. Pour ce faire, a reconnu le ministre, il faut assurer une meilleure gestion dudit secteur, à travers une meilleure surveillance de celui-ci. Et les institutions qui assument cette responsabilité à divers niveaux doivent être dotées de capacités professionnelles, techniques et organisationnelles appropriées. Les travaux s’achèvent vendredi prochain.


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