Logés dans le massif forestier tropical du Bassin du Congo, les écosystèmes du Cameroun renferment une biodiversité exceptionnelle. Celle-ci constitue une richesse inestimable pour le développement socio-économique de la nation. Cette richesse est sujette à une exploitation anarchique, à une convoitise prédatrice.
Consciente de cette situation, la section camerounaise du Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (Repar), a organisé mardi 4 juin dernier à l’Assemblée nationale, un atelier d’échanges sur la mise en place d’un cadre juridique relatif à l’accès aux ressources génétiques, et au partage juste et équitable des avantages (APA) qui en découlent.
D’autant que « ces ressources participent solidement aux industries pharmaceutiques, cosmétiques ainsi qu’à la pharmacopée traditionnelle », a indiqué Martin Zeh Nlo, chef de l’unité Environnement et développement durable au Pnud. Placés sous l’égide du ministre de l’Environnement, de la protection de la Nature et du développement durable, Hélé Pierre, ces travaux impliquaient parlementaires, experts et partenaires au développement (Giz et Pnud).
Objectif, leur donner des connaissances sur les enjeux de la mise en place rapide d’un cadre juridique sur le mécanisme APA. Ainsi, ils ont été édifiés sur l’architecture juridique dudit mécanisme. Ce qui a suscité une plus grande mobilisation en faveur d’une adoption rapide du cadre juridique souhaité.
Car « chaque pays doit prendre des mesures de sensibilisation du public sur l’importance des ressources génétiques et des connaissances traditionnelles qui y sont associées. Il devra définir une approche adaptée à ses besoins et priorités », a souligné le ministre Hélé Pierre. Ceci, conformément au protocole de Nagoya, adopté au Japon en 2010.