La rédaction de Cameroon Tribune est à l’image de la société camerounaise. Un brassage entre professionnels camerounais venus de pratiquement tous les coins du pays, une belle équipe de journalistes, techniciens et personnels d’appui. Ils sont d’expression anglaise et française. Mais ils sont surtout un mélange de générations qui concourt à faire du produit phare de la Sopecam, un journal traversant les époques avec la même tranquillité, la même aisance. Les uns ont l’âge des parents, peut-être même celui des grands-parents des autres, et la cohabitation est souvent celle d’une famille. Avec ses différences de vision, d’approche de l’information, ou du comportement. Avec ses sautes d’humeur, ses incompréhensions passagères. Mais au final, l’exigence de production d’un journal de qualité réconcilie toujours ce beau monde. Et l’on peut se dire que, si Yannick Zanga, l’un des plus jeunes membres de l’équipe, est si souvent vu en compagnie de Grégoire Djarmaila, ce n’est pas seulement parce qu’il leur arrive de manger du poisson braisé ensemble. Au-delà de la collaboration indispensable qu’impose la production quotidienne du journal, les deux journalistes que des années d’expérience séparent, trouvent certainement l’un auprès de l’autre, ce je-ne-sais-quoi qui agrémente leurs productions respectives.
Oui, la rédaction de Cameroon Tribune, c’est bel et bien une famille, comme chacun en a. Avec des personnalités et des tempéraments divers. Il y a des leaders qui donnent le tempo et essaient d’amener toute l’équipe à regarder et à marcher dans la même direction ; des contestataires qui traînent parfois les pieds pour suivre le mouvement ; de fortes têtes qui tiennent toujours à se faire entendre, même quitte à se mettre tout le monde à dos ; des petits « chouchous », visiblement conscients de leur place et capricieux comme jamais ; des « mal aimés » qui pensent être la cible de tout le monde. Il y a des stars et des humbles, des gentils, des belliqueux, des toujours souriants et des « visages attachés », il y a des « no stress » et des nerveux permanents. En une phrase, il y a un groupe, une équipe qui, malgré les différences, accomplit tous les jours, sa mission de produire Cameroon Tribune. Un Cameroon Tribune de qualité, leader incontesté du paysage de la presse écrite nationale.
Pour y parvenir, il faut toujours opérer des associations utiles, entre la fougue et l’expérience. La production quotidienne de la rubrique « 24 heures », l’un des principaux rendez-vous du journal en est le terrain d’expression par excellence. Ici, les éditorialistes et grands reporters, dans une posture de coordonnateurs, doivent composer avec les plus jeunes et moins expérimentés. C’est là qu’on voit souvent Pius Lukong, près de 30 ans d’expérience, s’associer à une Eulalia Amabo, à peine deux ans au sein de la rédaction. Et dans cette symbiose, chacun y va de son apport. Les 20-30 ans ont la modernité dans le sang. Les écrans tactiles, Facebook, Instagram, WhatsApp…, ils connaissent. Beaucoup rêvent encore de changer le monde, à l’instar de la boule d’énergie qu’est Maïmounatou Bourzaka, l’une des amazones de Cameroon Tribune online ; les 30-40 ans commencent à s’épaissir professionnellement et humainement. On les voit déjà signer audacieusement des analyses. Monica Nkodo, ancienne benjamine, en sait quelque chose. Les 40-50 ans ont accumulé suffisamment de vécu et de pratique pour poser un regard avisé sur la société et l’actualité. Si vous ne maîtrisez pas bien le sujet, évitez d’engager une discussion avec Yvette Mbassi-Bikele, Rousseau-Joël Foute ou Simon-Pierre Etoundi. Et enfin, les 50 ans et plus sont les gardiens du temple. En bons sages, ils sentent les mauvais coups à distance et savent être précieux dans les choix éditoriaux. Ce sont souvent eux qui tempèrent les ardeurs excessives des jeunes. Vous voulez un exemple ? Jean-Marie Nzekoué et son célèbre « bémol ». Ou le directeur de la rédaction et sa question-douche froide : « Vous blaguez ? »
Au quotidien, il revient à Martin Badjang ba Nken, le « DRCT » de mettre tout cela en musique, de réconcilier les humeurs et les idées, d’orienter le travail, d’arbitrer les mésententes professionnelles ou simplement humaines, en donnant à chacun le sentiment d’être utile. Au sein des services Politique, Economie, Culture et Société, Sports, Etranger, Documentation et photographie, Artistique, à la rédaction de Cameroon Tribune online… elles sont là, les petites et grandes mains qui font de Cameroon Tribune, le journal de référence qu’il a su rester jusqu’ici. Elles bravent les contraintes de temps, les emplois du temps surchargés, sacrifient souvent leurs familles biologiques pour servir ce produit qui fait la fierté de tous, cette véritable vitrine du Cameroun.