Gambie : le temps de l’action


Le retour au bercail du président de la République gambienne, Adama Barrow, lui donne l’occasion de mettre en œuvre le changement  pour lequel il a été élu le 1er décembre dernier. De nombreux observateurs se souviennent que le nouveau dirigeant gambien s’est présenté à ce scrutin comme candidat de la coalition de l’opposition pour le changement. Cette option a été approuvée par les électeurs gambiens.

Au-delà des péripéties ayant marqué sa prise effective du pouvoir, Adama Barrow sait que le temps de l’action est arrivé. Pour montrer qu’il s’y est préparé, le chef de l’Etat gambien a élevé l’ancienne ministre Fatoumata Tambajang au poste de vice-présidente de la République pendant qu’il séjournait encore à Dakar au  Sénégal. Afin de parachever la formation de l’équipe qui va le soutenir dans l’accomplissement de sa lourde mais exaltante mission, l’ancien magnat de l’immobilier ne devrait pas tarder à publier son gouvernement .Il est clair que ce gouvernement est placé sous l’égide de la responsabilité, la transparence, la bonne gouvernance et le respect des droits fondamentaux des Gambiens. Eux qui en ont été privés durant les 22 ans du régime tyrannique déchu. Adama Barrow est persuadé qu’en plaçant sa gouvernance sous ses auspices, la Gambie va renouer avec tous les acteurs  de la coopération internationale.  L’un des volets de cette coopération est certainement la dimension diplomatique et sécuritaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Laquelle a efficacement fonctionné et a rétabli l’ordre constitutionnel en Gambie.

 L’autre priorité du mandat du chef de l’Etat gambien est la mise en place de la commission vérité et réconciliation pour réformer l’agence nationale du renseignement accusée d’avoir détenu, torturé et assassiné des centaines d’opposants sous le précédent régime. Mais également pour barrer la voie à la chasse aux sorcières. Il s’agit aussi de faciliter le retour au pays des 45000 Gambiens qui se sont exilés et de s’atteler à la construction d’un pont sur le fleuve Gambie d’un coût de 53,7 milliards de francs. Autant de recettes qui permettent à la Gambie de repartir sur des bases saines et encourageantes.


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