La meilleure joueuse africaine 2015, de retour de blessure, est l’atout-phare de la sélection camerounaise.
Son parcours s’est tracé sur les sentiers boueux du lieudit Oyack au quartier Elig-Edzoa rails. Gaëlle Déborah Enganamouit (24 ans, 1,71m), pour certains, est une espèce d’OVNI du football féminin. Contrôle du ballon en pivotant sur elle-même, bonne fixation, rateau pour embêter… Gaëlle Enganamouit incarne encore cette pureté de jeu, celui de se faire plaisir et faire plaisir. La crête dorée, le dossard 17 a vite fait d’être adopté par le public après ses prestations au Mondial féminin au Canada en 2015. Si elle brille aujourd’hui, son père (Emmanuel Ouhimbalok, de regrettée mémoire), voulait qu’elle poursuive ses études. Gaëlle Enganamouit ne l’écoutera pas. Séances de football sous cape, puis un début à AS Sanaga Maritime…C’est à Lorema Filles qu’elle prend vraiment le pouls et découvre véritablement la vie en club. Plusieurs fois championne du Cameroun, vainqueur de la coupe, la meilleure joueuse du championnat suédois en 2015 a su se remettre en inscrivant un but lors de la dernière journée du championnat avec son club, Rosengard. Sa carrière est allée crescendo. Elle appartient à la première vague des Lionnes cadettes de 2007. En 2008, c’est le déclic avec les Lionnes. « C’est Enow Ngachu son père. Nous lui avions confié Gaëlle qui avait refusé les études », confiait à CT sa mère, Bernadette Enganamouit. Il a réussi avec elle, le coup de poker. Depuis, pas véritablement de sélection sans elle. Et comme le bon vin, elle se bonifie…