La Cour constitutionnelle a confirmé vendredi dernier la réélection du président sortant avec un taux de 50,66% des suffrages exprimés. Ce dernier a réitéré son appel au dialogue.
Le contentieux électoral lié à l’élection du président de la République gabonaise du 27 août dernier fait désormais partie du passé. La Cour constitutionnelle a confirmé vendredi dernier la victoire d’Ali Bongo Ondimba. Selon la plus haute juridiction gabonaise, Ali Bongo Ondimba a enregistré 50,66 % des suffrages exprimés contre 47,24 % à Jean Ping, son principal challenger. La décision rendue par la Cour constitutionnelle est venue mettre un terme au chapitre de l’élection présidentielle 2016 qui a tenu en haleine le Gabon et tous ceux qui s’intéressent à ce pays. Aussitôt sa victoire confirmée, le président Ali Bongo Ondimba s’est adressé à ses compatriotes pour les remercier pour leur confiance et réitérer la nécessité d’instaurer un dialogue national inclusif. Le chef de l’Etat gabonais a déclaré avoir entendu le message des Gabonais notamment ceux qui n’ont pas voté pour lui et est prêt à s’investir pour le bien-être de tous les Gabonais. Ali Bongo a notamment déclaré que le prochain gouvernement comprendrait des personnalités de l’opposition. Il a insisté sur le fait que sa main reste tendue à l’opposition pour que toutes les forces vives se mettent au service du Gabon.
Alors que la situation était tendue au Gabon, ces dernières semaines, dans l’attente de la décision finale de la Cour constitutionnelle, la vie semble reprendre progressivement, selon de nombreux témoignages, son cours normal. A la suite de la confirmation de la victoire d’Ali Bongo Ondimba, le président en exercice de l’Union africaine, le tchadien Idriss Deby, a dans un communiqué « pris acte de la décision de la Cour constitutionnelle ». Plusieurs autres pays dont le Maroc et les Etats-Unis ont également abondé dans le même sens. Pour sa part, la France à travers un communiqué du ministre des Affaires étrangères a invité les autorités gabonaises à « prendre les initiatives qui restaurent la confiance des Gabonais en leurs institutions et n’éloignent pas le Gabon des normes internationales en matière de droits de l’Homme et d’Etat de droit ». Par ailleurs, Paris a demandé aux opposants gabonais « de poursuivre leurs revendications selon des voies qui ne remettent pas en cause la paix et le bien-être du pays ». En effet, Jean Ping, arrivé en deuxième position lors de la présidentielle du 27, août continue de revendiquer la victoire. Dans une déclaration à la presse samedi dernier, il a déploré la décision de la Cour constitutionnelle validant la victoire d’Ali Bongo. «Je ne reculerai pas. Président clairement élu des Gabonais, je demeure à votre côté pour défendre votre vote et votre souveraineté », a-t-il martelé face à ses partisans.