Forum Unesco-Afrique-Chine: le Minac aux assises de Paris


Deux jours pour se concerter autour du thème : « Le patrimoine mondial et le développement durable en Chine et en Afrique ». Des dirigeants africains, rassemblés à Paris du 3 au 4 juin dernier dans le cadre du forum UnescoAfrique-Chine, ont étudié cette double préoccupation. Ce forum fait suite à la réunion d’experts africains et chinois organisée en novembre 2018 sur la conservation du patrimoine mondial. Au milieu de ces responsables en charge de la Culture, de l’Environnement et des Infrastructures, le ministre camerounais Bidoung Mkpatt.

Suivant le fil conducteur de ce rendez-vous, le Minac a présenté un exposé intitulé : « Sauvegarder le patrimoine mondial, législation, création d’emplois et autonomisation des jeunes au Cameroun ». Dans son propos, le Minac a tenu à démontrer l’importance du patrimoine au Cameroun comme levier de dévelop pement et d’intégration nationale. Le ministre des Arts et de la Culture a également établi le lien entre l’identification des biens culturels et l’insertion économique de la jeunesse.

« Des communautés et des associations de jeunes s’investissent de plus en plus pour protéger et valoriser leur patrimoine dans le cadre d’un tourisme durable, avec pour conséquence, la création d’emplois directs et indirects », a-t-il admis d’entrée de jeu.

L’engagement du Cameroun dans ce sens se poursuit avec la mise en œuvre d’un « vaste chantier en vue de proposer des biens nationaux, transnationaux et transfrontaliers » sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Le Minac a alors révélé les différentes actions exécutées par son pays à cet effet, notamment l’effectivité du travail entamé sur le « port d’esclaves de Bimbia et du paysage culturel de la Lobé ».

Autre objectif mentionné, l’implication de l’Etat du Cameroun dans le processus de classement au patrimoine mondial du Lac Tchad avec trois autres pays : le Niger, le Nigeria et le Tchad. En plus des points sur lesquels le Cameroun se penche pour la reconnaissance de son patrimoine national, le ministre Bidoung Mkpatt a également évoqué les défis auxquels son pays fait face. A

u premier plan, l’inquiétude autour la de conservation des sites, confrontée à la présence des grands projets structurants (entre autres barrages hydroélectriques en construction) ainsi qu’aux menaces liées au braconnage et à la déforestation. Des mesures correctives, mais aussi des solutions, ont été explorées par le Minac qui compte évidemment sur l’appui de ses partenaires techniques et financiers afin de remporter le pari de la conservation des biens culturels.


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