Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme : Lyon accueille la 6e conférence Fonds


Lyon, deuxième ville de France, située au Sud-Est du pays à plus de 500 Km de Paris, connaît depuis le week-end dernier une effervescence particulière. Et pour cause, la cité accueille chaque jour des centaines de personnes venant des quatre coins du monde, pour prendre part ces 9 et 10 octobre 2019, à la 6e conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Bailleurs de fonds, chercheurs, experts et autres membres des suites techniques des chefs d’Etat et de gouvernement sont déjà à Lyon, où de nombreux hôtels affichent complets. Ces visiteurs ne se privent pas de profiter du beau temps qu’il fait dans le Sud-Est de la France, avec des températures variant entre 10°C et 15°C.

Selon des sources proches de l’organisation de la conférence de Lyon, c’est le président de la République française, Emmanuel Macron qui présidera la cérémonie d’ouverture des travaux. Il convient de préciser que c’est la première fois que la France accueille ces assises. On comprend dès lors pourquoi les autorités françaises ne ménagent aucun effort tant au plan de l’organisation que de la sécurité, pour que cette grande première dans l’Hexagone soit une réussite sur toute la ligne.

C’est tous les trois ans que le Fonds mondial organise une conférence en vue de la reconstitution de ses ressources pour le cycle suivant. Ces financements proviennent pour l’essentiel des contributions volontaires des Etats et des donateurs privés. C’est pendant cette rencontre que le montant des contributions de chaque pays et des autres bailleurs privés est définitivement arrêté. Les fonds ainsi recueillis servent à lutter contre les épidémies et, ce faisant, à promouvoir une meilleure santé en faveur des populations les plus démunies. L’objectif majeur de la conférence de Lyon est de récolter au moins 14 milliards de dollars US (plus de 8 300 milliards de francs) pour sauver 16 millions de vies entre 2021 et 2023, réduire de 52% les taux de mortalité liés au sida, à la tuberculose et au paludisme à l’horizon 2023.

Pour bien comprendre l’importance de la conférence de haut niveau prévue demain et après- demain à Lyon en France, il convient de rappeler que, lors de l’adoption en 2015 des Objectifs pour le développement durable (ODD), notamment celui n°3 visant à permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tous âges, les dirigeants du monde s’étaient engagés à mettre fin aux épidémies de VIH sida, de la tuberculose et du paludisme en 2030. Trois pandémies qui sont les principales causes de décès prématurés et d’invalidités dans le monde. En effet, selon des sources concordantes, le VIH sida est la principale cause de décès précoces chez les femmes âgées de 15 à 49 ans. La tuberculose est la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde avec 10 millions de nouveaux cas chaque année dont 1,8 millions de décès. Quant au paludisme, il a infecté 216 millions de personnes en 2018, tuant 445 000 malades dont 265 000 enfants âgés de 0 à 5 ans. Le monde dispose déjà d’outils pour éradiquer ces pandémies, notamment les médicaments, mais il faut plus de financement pour parvenir aux objectifs visés. Pour finir, il convient de rappeler que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme qui a été créé en 2002 à l’initiative de la France, de l’Union européenne et du G7 a permis de sauver 27 millions de vies depuis sa création. Grâce à des financements d’un montant de 38 milliards de dollars US (plus de 22.700 milliards de F) provenant des contributions de 38 Etats et de 14 bailleurs de fonds privés.


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