Grâce à l’action du chef de l’Etat, la présence féminine est de plus en plus perceptible et met désormais notre pays à la portée des standards internationaux.
«… Et je dois dire que je compte sur la participation de tous et de chacun, notamment des jeunes et des femmes, pour impulser la Nouvelle Dynamique dans tous les secteurs d’activités pour mener à bien la mission qui m’a été confiée… »
Ainsi s’exprimait le président de la République dans son discours inaugural après sa prestation de serment au Palais de verre de Ngoa-Ekellé le 3 novembre 2011.
Comment compter donc sur ces couches sociales si elles ne se sentent pas entièrement impliquées dans le processus de prise de décisions ? S’agissant particulièrement des femmes, Paul Biya allait très rapidement passer de la parole aux actes.
Jusqu’alors unique chambre de notre parlement, l’Assemblée nationale devant laquelle il s’exprimait comptait 25 femmes sur 180 élus aux termes des élections intervenues en juillet 2007.
Au terme du scrutin du 30 septembre 2013 pour le renouvellement de la représentation nationale, l’on assistait pratiquement à une révolution : 56 femmes faisaient leur entrée au Palais de verre de Ngoa-Ekellé. Soit un peu plus de 31% des élus dans cette chambre. On était simplement passé du simple au double en la matière. Que s’était-il passé ?
L’organisme en charge du processus électoral et référendaire s’était montré intraitable vis-à-vis des formations politiques qui ne respectaient les prescriptions du Code électoral en matière de prise en compte du genre.
Une même rigueur que l’on avait observée quelques mois auparavant à l’occasion de la première élection des sénateurs de notre pays. De nombreux partis politiques qui avaient pensé pouvoir faire fi du Code électoral en la matière en avaient fait les frais. De nombreuses listes de candidatures rejetées. A l’issue de l’élection, 20 femmes faisaient leur entrée au Sénat.
Un chiffre qui allait être porté à 21 avec la démission de l’un des membres de la chambre dans le cadre du respect du principe de non cumul des mandats électifs. Le Sénat camerounais devrait sans doute faire mieux à l’issue du scrutin pour le renouvellement de ses membres prévu le 25 mars prochain.
Si l’on s’en tient simplement à l’instruction du président national du RDPC, le parti comptant la majorité des membres du collège électoral dans les dix régions.
En effet, Paul Biya a instruit la présence d’au moins deux femmes comme titulaires dans les listes de candidatures présentées par sa formation politique. Ce qui, au cas où le RDPC voyait toutes ses listes validées et remporter les 70 sièges en jeu, ferait passer le nombre de femmes élues à 28% contre à peine 20% à l’heure actuelle.
Compte non tenu de ce que le président de la République pourrait également faire jouer la prérogative qui est la sienne dans le cadre de la nomination des 30 sénateurs qui lui sont reconnus pas la loi.
Les élues locales ne sont pas en reste. Une fois encore, le RDPC, parti majoritaire, a imposé la présence de femmes au sein des différents exécutifs municipaux mis en place dans notre pays.
Comment ne pas signaler dans ce cadre que la plus grande commune d’arrondissement de la capitale, Yaoundé 4e avec ses 61 conseillers municipaux, est dirigée par une femme.