Clémentine Ananga Messina, ministre délégué auprès du Minader, y a donné une conférence mardi.
200 mille hectares de forêt sont détruits chaque année du fait de l’agriculture itinérante sur brûlis dans le Bassin du Congo. Donnée fournie ce mardi 11 avril par le ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). Clémentine Ananga Messina s’exprimait ainsi à l’occasion d’une conférence donnée à la Foire internationale de Douala pour le développement (Fidd). Le constat est inquiétant, surtout en raison de l’impact de cette autre forme de déforestation sur le climat. Et l’affaire confine au cercle vicieux lorsque les petits agriculteurs, auteurs de ce genre de pratique, apparaissent comme les premières victimes des changements climatiques. Il faut donc inverser la tendance.
L’intervention de la ministre, dont les producteurs agropastoraux étaient les destinataires privilégiés, est allée dans ce sens. La conférence, titrée « Outils d’encadrement et amélioration du cadre de vie en milieu rural », est revenue sur les activités déployées au niveau gouvernemental pour amener les planteurs à mieux produire, à exploiter de manière optimale les espaces disponibles, à aller vers l’agriculture de second génération « tout en respectant l’environnement. »
« Il ne suffit pas d’amener les gens à produire. Il faut aussi améliorer le cadre de production », a indiqué la ministre. De fait, l’évacuation des récoltes, qui suppose des routes, l’éventuelle transformation, ce qui suppose de l’énergie à disposition, etc. sont autant de paramètres à prendre en compte. Ananga Messina est donc revenue sur diverses actions menées par le Minader, et par d’autres départements ministériels agissant en milieu rural : construction de magasins de stockage, de marchés ruraux, de routes, ponceaux, points d’eau, raccordements électriques…