Félix Tshisekedi, 100 jours après: une réelle volonté d’ouverture


Investi le 24 janvier dernier, Félix Tshisekedi pointait samedi dernier son centième jour comme président de la République démocratique du Congo (RDC). Occasion de faire un premier bilan des actes posés par le nouveau chef de l’Etat depuis son arrivée à la tête de ce pays-continent. Dans l’ensemble, l’action du nouveau dirigeant reste diversement appréciée. Au plan des droits de l’homme, l’on note d’importantes avancées marquées par une libération progressive des prisonniers politiques.

A ce jour, 574 prisonniers ont déjà recouvré leur liberté, selon le ministère de la Justice. Parmi les figures emblématiques, figurent en bonne place l’avocat Firmin Yangambi, les opposants JeanClaude Muyambo et Eugène Diomi Ndongala. Autant cette volonté de décrispation du climat politique est saluée, autant elle est critiquée par une certaine opinion qui souhaiterait voir le chef de l’Etat appuyer sur la pédale, au regard du nombre de libérations annoncées, soit 700. Mais, le gouvernement tient tout de même à rassurer sur le fait que ce n’est qu’un début. L’action de Félix Tshisekedi est aussi célébrée dans sa volonté d’ouverture de l’espace public avec la réouverture progressive des médias fermés sous Joseph Kabila, la possibilité accordée aux leaders de l’opposition de tenir des meetings sans en être inquiétés et l’annulation de la condamnation de l’opposant Moïse Katumba et l’octroi à ce dernier d’un passeport.

Mais, le président congolais reste fortement critiqué sur le fait que les mouvements de la société civile continuent par moments d’être réprimés. Les Nations unies déplorent le fait que des restrictions pèsent toujours sur le droit de manifester, notamment dans le Kasaï. Malgré de nombreuses avancées, Félix Tshisekedi reste toujours attendu sur l’épineuse question de la lutte contre l’impunité pour les crimes et les violences survenues durant le règne de son prédécesseur, à l’instar des massacres de Yumbi en décembre 2018 lorsqu’environ 500 civils avaient été tués en moins d’une semaine. Les Congolais attendent toujours la nomination d’un nouveau gouvernement, quatre mois après l’entrée en scène de Félix Tshisekedi.


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