Un projet en vue de leur autonomisation a été présenté samedi dernier à Yaoundé.
Un projet novateur en vue de lendemains qui chantent pour les femmes de Mora. Une « Supérette Solidaire » mise sur pied pour les populations de cette localité du département du Mayo-Sava, région de l’Extrême-Nord, victimes des affres de la guerre contre Boko Haram.
Plus que jamais aux côtés des orphelins de guerre, Françoise Etoa, présidente du Cercle des enfants pour la langue française, vole à présent au secours des femmes et des jeunes de Mora. Samedi dernier avait lieu la présentation en 3D dudit projet réalisé par les étudiants de l’IAI-Cameroun à l’Hôtel Hilton de Yaoundé.
Entourée de ses partenaires qui la soutiendront financièrement dans ce projet d’envergure, la bienfaitrice a avant toute chose, souligné que la « Supérette Solidaire » de Mora est une œuvre humanitaire qui entend modestement œuvrer à la restructuration du tissu économique et social de cette ville.
Pour l’essentiel, la « Supérette Solidaire » de Mora est un espace commercial qui sera bâti sur un espace de 1000 mètres carrés. Dessinée par des architectes français et italiens, elle servira à l’entraide sociale via le commerce en petites coopératives qui y sera pratiqué par des femmes délaissées.
« Le but est de permettre à ces femmes de prendre leur destin en main et assurer l’éducation de leurs enfants. Vu qu’elles ont beaucoup de difficultés pour aller chercher de l’eau. Je compte également leur offrir des vélos à travers l’opération « une femme, un vélo », a déclaré Françoise Etoa.
Outre l’espace marchand, la structure aura pour plus-value une salle multimédia et une bibliothèque. « Cette salle aura ainsi le mérite d’ouvrir la ville de Mora au monde. Dire aux gens que cette ville est debout malgré la barbarie de Boko Haram, mais qu’elle a besoin de l’attention de nous tous pour retrouver sa superbe d’antan.
Quant à la bibliothèque, elle permettra aux populations de s’éduquer gratuitement », a souligné la promotrice.