Le mensuel spécialisé dans l’actualité culturelle célèbre ses six ans d’existence avec une expo réunissant la crème des plasticiens camerounais.
Dans la salle d’expo du Musée La Blackitude à Yaoundé, le passionné d’art contemporain est comme un gamin dans un magasin de bonbons. Sur les murs, des styles intimes et variés de différentes générations d’artistes plasticiens s’étalent sans complexes. Ce sont : Alioum Moussa, Barthelemy Toguo, Boris Nzebo, Dieudonné Fokou, Emile Youmbi, Francis Sumegne, Hako Hankson, Hervé Yamguen, Hervé Youmbi, Jean David Nkot, Jean Jacques Kanté, Koko Komegne, Landryman, Marc Padeu, Max Mbakop, Perez Mekem, Rodrig Mbock, Salifou Lindou, Tally Mbock. Ces hommes livrent un petit bout de leur histoire avec le mensuel Mosaïques, qui fête cette année ses six ans d’existence, dans un événement baptisé « Mosabration ».
Les témoignages d’affection des artistes se profilent à travers dessins, peintures, sculptures, lithographies et photographies. Aude Christel Mgba, commissaire de l’exposition, rappelle que « l’idée de partage a principalement été retenue pour l’expo Mosabration. Partage dans les générations, partage dans l’appui à Mosaïques. Le magazine a tissé des liens avec les artistes depuis son existence et nombre d’entre eux ont accepté de participer à l’événement. » Le partage est présent dans cette exposition riche de sens. Max Mbakop propose un plat de kola dans « Union », quand Hako Hankson réunit des hommes à l’ombre de « L’arbre à palabres ». Alioum Moussa a « La petite main » prête à offrir quand Barthélémy Toguo joue « The Protector ». Partage de mémoires aussi, avec Landryman qui tire le portrait à Goddy Leye le célèbre et regretté plasticien, témoin des premières heures de Mosaïques. Ce sixième anniversaire est l’opportunité rêvée pour ces hommes de montrer leur soutien particulier à Parfait Tabapsi, président de la Cameroon Art Critics (CAMAC) et à son équipe, qui depuis 2010, se démènent pour la survie de leur publication. Et pour cette expo-vente, une partie des fonds collectés va revenir au financement du journal.