Les ethnies oromo et somali s’affrontent pour le contrôle de certaines zones arables le long de leur frontière commune.
La tension reste vive dans le sud de l’Ethiopie, où les ethnies oromo et somali se déchirent depuis le début du mois courant. Au centre de cette querelle dont la genèse date de plusieurs décennies déjà, le contrôle de certaines zones arables situées le long de leur frontière commune. Les autorités éthiopiennes ont annoncé lundi dernier plusieurs centaines de morts tombés au cours de ces affrontements. «Nous pouvons dire que des centaines de membres de l’ethnie oromo ont été tuées (…) et il y a eu aussi des morts côté somali. Nous ne savons pas exactement combien sont morts, cela fait l’objet d’une enquête», a déclaré Negeri Lencho, porte-parole du gouvernement. Ces combats ont également poussé des milliers de personnes au déplacement forcé.
Le gouvernement éthiopien a affirmé avoir mis en place une cellule d’urgence pour venir en aide aux déplacés et entreprendre des efforts de médiation entre les belligérants. D’après M. Lencho, des unités de la police et de l’armée fédérales ont été déployées dans le but de restaurer l’ordre. Il a confirmé l’interpellation et l’assassinat de deux leaders de la région oromo par des forces régionales somali et a annoncé des poursuites judiciaires contre des fauteurs de troubles. «La question de la responsabilité est très importante. Notre système (fédéral) n’autorise pas des administrateurs à tuer nos citoyens et à en déplacer d’autres», a déclaré Negeri Lencho.