Etats-Unis-Corée du Nord: regain de tension


L’essai réussi mardi d’un missile de longue portée par Pyongyang  irrite Washington et ses alliés.

A la demande des Etats-Unis, une réunion du Conseil de sécurité était convoquée hier à New-York, au lendemain du lancement avec succès mardi par la Corée du Nord d’un Missile balistique intercontinental (ICBM). Le missile «Hwasong-14» tiré sous la supervision de Kim Jong-un, le président nord-coréen, aurait une portée théorique d’environ 7 000 à 8 000 km. Selon la télévision publique sud-coréenne, l’engin a atteint une altitude de 2 802 km. L’armée sud-coréenne a déclaré par la suite dans un communiqué que le missile a été largué à partir d’un site proche de Panghyon dans le nord-ouest du pays et serait allé tomber dans une zone économique japonaise. Par cet essai réussi, les autorités nord-coréennes se vantent de disposer désormais de  la capacité militaire de frapper un objectif situé à n’importe quel coin du monde.  

A Washington, l’on prend la menace au sérieux. Dans un message sur son compte Twitter, le président américain qui s’interroge sur le sens réel de cet essai, en appelle à une intervention de la Chine, de la Corée du Sud et du Japon.   « La Corée du Nord vient juste de lancer un autre missile.  Difficile de croire que la Corée du Sud et le Japon toléreront cela très longtemps. Peut-être que la Chine va faire un geste fort au sujet de la Corée du Nord et mettre fin à cette absurdité une bonne fois pour toutes ! », a déclaré Donald Trump. Mais, depuis des semaines, le Pentagone ne cesse de déclarer que «toutes les options sont sur la table». En guise d’avertissement, les forces américaines et leurs alliées sud-coréennes ont répliqué hier par des tirs de missiles balistiques «de haute précision» au cours d’un exercice de simulation d’une attaque contre la Corée du Nord sur la côte orientale.

En marge du sommet du G20 prévu les 7 et 8 juillet 2017 à Hambourg en Allemagne, les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon se réuniront. Pour sa part, l’Union européenne a dénoncé «une violation flagrante de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies» et promis  de nouvelles sanctions contre Pyongyang. De son côté, Tokyo invite à une mobilisation  pour stopper l’escalade.


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