Hier mercredi, sur les coups de 6h-7h, le citadin le plus vigilant de Bertoua aura remarqué une chose en ville : le nombre réduit de moto-taxis, transportant d’habitude à ces heures les élèves dans leurs établissements scolaires. Dans les artères de la ville, les klaxons de ces engins à deux roues n’ont pas beaucoup résonné et pour cause, comme une traînée de poudre, le message relatif à la suspension des cours dans les écoles est passé. Du moins chez la majorité. Car certains élèves n’y avaient pas d’abord cru, jusqu’au moment où ils ont été priés de rentrer chez eux, une fois dans leurs établissements respectifs. David Metet, principal du collège bilingue de Bertoua, a d’ailleurs convoqué une réunion administrative pour s’adapter à la nouvelle donne. Ici, d’autres mesures sont prévues. Il s’agit par exemple de recours à l’Internet pour les leçons. « Sur notre site, nous allons mettre des cours, des leçons pour que nos enfants puissent continuer d’étudier », assure David Metet.
A contrario, chez les tenanciers des débits de boissons, la mesure de fermeture semble à première vue difficile. Elle reste néanmoins salutaire, reconnaissent les promoteurs de ces commerces. Au niveau des frontières à l’Est aussi, l’on signale que la mesure de fermeture est respectée. Le flux d’entrée est réduit. Certaines habitudes ont cependant la peau dure. Dans certaines administrations, les salutations se font encore par les mains. Au fait du danger, le corps médical a déjà adopté les masques, comme nous l’avons constaté au centre médical de l’arrondissement de Dimako. En tout cas, pour sa part la délégation régionale de la santé publique a pris des mesures pour parer aux urgences. Dr Désiré Anicet Mintop, patron de la santé dans la région, est descendu sur le terrain pour la sensibilisation. Notamment à Dimako, où l’équipe sanitaire a été interpellée au sujet d’une Camerounaise rentrée de l’Europe depuis le 3 mars dernier.