Les travaux de terrassement entamés depuis des semaines aux alentours de ce carrefour se poursuivent.
Des démolitions pour l’embellissement. Le petit carrefour embouteillé d’autrefois n’est plus le même. Le vieux pneu servant de rond-point a disparu. Tout comme les boutiques, habitations, échoppes qui se disputaient la chaussée avec les véhicules. Le terrassement serait entré jusqu’à près de 15m dans le quartier. Du coup, l’entrée Simbock à Yaoundé a l’air d’un boulevard. Et ce n’est qu’un avant-goût de ce qui attend les habitants de cette zone. « Il sera réalisé à cet endroit, un rond point. Nous avons cassé jusqu’à 200 m de chaque côté du carrefour. En allant vers Jouvence, du côté de Mendong et autres pour bien agrandir l’espace. Les travaux s’inscrivent dans le cadre du Plan d’urgence. Comme ceux menés à Mvog-Atangana-Mballa ou Mvog-Ada», explique Antoine Gabriel Essengué, chef de terrassement.
Et samedi dernier, pendant que l’engin de l’entreprise Arab Contractors le site des débris des démolitions, les populations amassées aux alentours ne cachent pas leur satisfaction. « C’est une bonne idée. L’entrée Simbock ne valait plus la peine. Le matin comme le soir, cet axe était embouteillé. Je suis sûr qu’à la fin de ces travaux, on pourra circuler librement. Ceux qui ont perdu leurs comptoirs doivent comprendre que c’est le prix à payer pour le développement », conseille Jean Moïse Djoufack, riverain. Et un autre d’ajouter : « L’Etat a raison d’agrandir ce carrefour. C’est vrai que je n’ai plus où vendre actuellement mais, je comprends que c’est pour notre bien».
C’est un doyen qui semble savoir comment tout est parti. « C’est en novembre 2015 que la Communauté urbaine a apposé des croix de St André sur nos habitations. Les responsables nous avaient donné sept jours pour libérer. Certains ont détruit leurs maisons. Ce délai n’a pas été respecté parce que l’identification des habitants n’était pas terminée. C’est bien après que nous avons été appelés à l’Hôtel de ville pour toucher nos indemnisation», détaille-t-il. Et sur le terrain, la sérénité règne. « Les populations ont adhéré. Depuis que nous avons commencé les travaux tout se passe bien », ajoute le chef de terrassement. Et pour ne pas complètement bloquer la circulation de ce côté, il est accordé aux usagers des moments de passage sur le chantier.