Ensemble jusqu’au bout


Commentaire.

L’onde de choc que suscitaient les attentats-kamikazes commis dans la région de l’Extrême-Nord aurait-elle disparu ? On se souvient, il y a deux ans, que les attentats-suicides orchestrés par les adeptes de Boko Haram provoquaient à chaque fois, dans l’ensemble des dix régions, un concert de condamnation et de compassion à l’endroit des victimes. Des manifestations publiques étaient même organisées ici et là pour dénoncer avec la dernière énergie la cruauté et la lâcheté des terroristes qui tuent nos compatriotes. Dans leur prêche, les leaders religieux pourfendaient Boko Haram. Ceux qui commettent des crimes au nom de l’Islam étaient maudits dans les conversations des Camerounais, en privé et en public. Bref, la lutte contre Boko Haram était devenue une véritable cause nationale. Pour montrer que le drame concerne tous les Camerounais, ils étaient nombreux à Yaoundé, Douala, Bafoussam, Bertoua, etc., à déclarer haut et fort que nous sommes Kolofata, Amchidé, Maroua, dans une communion des cœurs et des esprits.

Mais, aujourd’hui, loin du théâtre des opérations, la colère semble s’être estompée. La solidarité avec les martyrs ne s’exprime plus avec la même vigueur. Comme si nous n’étions plus concernés par les souffrances des populations de l’Extrême-Nord et des vaillants soldats qui se sacrifient au front pour défendre l’intégrité du territoire face aux barbares. En un mot, il y a, chez bon nombre de Camerounais, une tendance actuelle à l’indifférence devant les crimes commis par Boko Haram. Cette attitude  n’est pas normale. Parce que, pour anéantir l’ennemi fanatisé, nous devons afficher au moins la même détermination que lui, dans une guerre d’usure comme celle en cours. Les terroristes, bien qu’affaiblis, ne s’avouent pas vaincus. A travers les attentats-suicides commis récemment, ils rappellent à ceux qui auraient tendance à l’oublier que la guerre est loin d’être terminée.

Comme le prouvent à suffisance les dernières attaques. Alors, réveillons-nous. Mobilisons-nous, car Boko Haram est toujours là, avec une capacité de nuisance à prendre au sérieux. Ne nous montrons pas résignés quand nos concitoyens continuent d’être assassinés. Entretenons le souffle de la résistance et du « fighting  spirit » dont nous avons su faire montre par le passé. Sinon, les terroristes, nous trouvant moralement affaiblis, pourraient reprendre du poil de la bête. Ne leur offrons pas cette opportunité. Parce que nous n’avons pas d’autre choix que de nous battre et de vaincre. Pour ce faire, restons plus que jamais éveillés. L’exemple vient déjà du sommet de l’Etat, où l’ardeur du président de la République n’a jamais faibli depuis le déclenchement de la guerre contre le terrorisme. Les militaires engagés au front, les comités de vigilance et les populations des zones touchées par le conflit reçoivent régulièrement des marques de soutien, de reconnaissance et de l’assistance du chef de l’Etat et de son épouse. Il s’agit bel et bien d’une guerre d’usure. A tous les Camerounais d’intégrer cette réalité, pour qu’ensemble nous allions jusqu’à la victoire finale.


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