Ce sera désormais et jusqu’à nouvel ordre, le télé-enseignement dans les universités d’Etat et dans les grandes écoles de l’Enseignement supérieur. Il a fallu cinq heures de temps vendredi dernier à l’ensemble des responsables des universités et autres instituts pour réfléchir sur les stratégies devant apaiser les esprits et éviter aux étudiants la désolation d’une année blanche malgré les exigences liées au confinement. C’était au cours d’une réunion de crise présidée par le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr. Jacques Fame Ndongo, dans son département ministériel. Le principal défi de la rencontre étant donc celui de l’organisation des enseignements et des évaluations dans ce contexte inédit. « C’est le lieu de faire valoir notre potentiel en matière de télé-enseignement et de télé-évaluation », a indiqué le ministre d’Etat.
Dès le début des assises, le ministre d’Etat a souhaité que la réponse de l’enseignement supérieur arrive avant le début du second semestre. « Ce confinement arrive pendant la période d’interruption académique. Nous pourrions donc profiter de ce temps mort de notre calendrier qui court du 28 mars au 13 avril 2020, pour consolider, renforcer et optimiser nos stratégies de pédagogie numérique, de telle manière qu’à la reprise du second semestre, les cours parviennent aux étudiants là où ils se trouvent comme s’il ne s’était rien passé », a-t-il dit.
Comme il s’agit d’un ouvel exercice pour certains, le ministre d’Etat a souhaité que tous les enseignants soient mobilisés afin de s’adapter à la nouvelle donne. « Certains le feront avec beaucoup d’aisance parce qu’ils sont déjà rompus à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. D’autres seront à la peine, parce qu’ils sont de la vieille école. Je vous invite à les assister par les plus jeunes, dans le cadre des équipes pédagogiques qui pourraient voler au secours des enseignants en difficulté », a indiqué le ministre d’Etat. A la suite de cette mesure, le Pr. Jacques Fame Ndongo a souligné, entre autres, mesures que s’agissant de la recherche universitaire, elle se limitera aux activités essentielles. Il est à noter que les soutenances des thèses et mémoires considérées comme prioritaires se feront par voie de visioconférence devant un jury régulièrement constitué. Quant au calendrier des examens et concours 2020 ainsi que le calendrier académique, le ministre souligne qu’il sera réaménagé.