Enseignement de l’agriculture au Cameroun: le projet lancé à Sa’a


C’est un nouveau chapitre qui s’est ouvert mardi dernier dans le système éducatif camerounais. Le Projet d’intégration de l’enseignement et la formation agricoles dans les établissements scolaires (Piefares) a été officiellement lancé au lycée classique de Sa’a, département de la Lékié. C’est dans trois ans, au terme de la phase de développement des curricula d’enseignement et de formation, de renforcement des capacités des enseignants, de l’élaboration des textes réglementaires que le projet prendra effectivement corps.

Les élèves des lycées et collèges auront alors des rudiments et astuces pour savoir non seulement entretenir une plantation, mais aussi des opportunités qu’offre le travail de la terre. Au cours de cette cérémonie riche en couleurs présidée par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Henri Eyebe Ayssi en présence du ministre de l’Education de base, Yousouf Hadidja Alim, et du ministre des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga, les autorités administratives ont salué cette initiative.

Ce programme dont le budget s’élève à plus de 1,5 milliard  de F et financé par le Minader, le Minedub et le Minesec, vise essentiellement à vulgariser l’activité agricole au sein des établissements scolaires avec l’initiation embryonnaire des élèves dès le niveau primaire. Le Piefares concerne autant les établissements privés que publics sur l’étendue du territoire national.

« Il s’agit de susciter l’intérêt pour l’agriculture, comme l’a prescrit le chef de l’Etat, et de mettre en éveil des vocations dans la logique de régénérer et de rajeunir les producteurs agricoles vieillissants», a indiqué Henri Eyebe Ayissi. Faut-il le rappeler, l’agriculture contribue à hauteur de 25% au Produit intérieur brut du Cameroun. Pour matérialiser ce projet, il a offert des équipements et du matériel agricoles au lycée classique de Sa’a.

Ce projet novateur  qui se veut révolutionnaire constitue une réponse à la problématique de développement endogène. Il permettra  également de booster le développement agricole et de renforcer la sécurité alimentaire. « Cette nouvelle vision favorisera l’éclosion des activités agricoles et des professionnels ou des entrepreneurs dans ce secteur  important », a indiqué Jeanne Chantal Eba, proviseur du lycée classique de Sa’a.

En marge de cette cérémonie, le Minader a procédé à la signature d’une convention avec l’Institut supérieur des sciences organiques de l’environnement et de l’entrepreneuriat rural du diocèse d’Obala. Il s’est engagé à accompagner cette institution dans la formation des jeunes aux métiers agropastoraux, à renforcer son plateau technique, et assurer son approvisionnement en semences et plants. Pour joindre l’acte à la parole, le ministre Henri Eyebe Ayissi a doté l’Issaeer du matériel et d’équipements agricoles


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