Les premiers fruits de cette technique implémentée dans certaines régions ont été appréciés mercredi dernier.
Avec plus d’une tonne, la pêche dans les cages flottantes aménagées sur le fleuve Nyong à Mbalmayo a été plutôt fructueuse. Pour un coup d’essai, les 80 pêcheurs et aquaculteurs du village Nseng-Nlong, formés par le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), ont fait un coup de maître. Mercredi dernier, ils ont procédé à la vidange de l’une des trois cages emménagées et empoissonnées le 24 mars dernier, dans le cadre du projet de développement de l’élevage du tilapia en cage au Cameroun. « Cette production dépasse les objectifs fixés au départ. Nous attendions 1,250 t de tilapia par cage. Mais là, nous dépassons déjà une tonne la pêche à peine démarré », s’est réjouit Divine Ngala Tombuh, coordonnateur dudit projet et par ailleurs, sous-directeur de l’aquaculture au Minepia.
L’idée de l’élevage de tilapia en cage a été initiée, d’après le coordonnateur, par le ministère en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui ont mené une étude pilote y relative. A la suite de celle-ci, le projet de développement de ladite technique est né. « Il s’agissait de réduire les pertes en devises liées aux importations de poisson (environ 150 milliards de F par an), de réduire le taux de chômage tout en favorisant l’aquaculture commerciale », a expliqué Divine Ngala Tombuh. 23 cages flottantes ont de ce fait été installées le 21 octobre 2015 dans les régions telles que le Centre à Mbalmayo, l’Ouest à Bangangté et l’Est à Atok. Toutefois, «nous avons été victimes de la destruction d’une partie des cages par un hippopotame qui rode dans les eaux du fleuve. Une bonne partie de poisson s’est d’ailleurs échappée », a décrié Léon Essouma Amougou, président du groupement des aquaculteurs et des pêcheurs Nseng-Nlong.