Ecrivain public, fleuriste…: ces métiers d’amour


Certains, comme ceux liés à la décoration, la lingerie, la pâtisserie ont le vent en poupe. Tandis que d’autres sont en voie de disparition.

A l’ère de « l’amour androïd », quand les sms, les émoticônes et autres nouveautés virtuelles occupent les feux de la rampe quand vient la Saint-Valentin, le temps des boutiques cadeaux, des fleuristes, des écrivains semble avoir encore de belles années devant lui.

Au marché des fleurs tout à côté de la direction générale des Impôts à Yaoundé, les fleuristes rivalisent d’imagination dans la confection de bouquets. On en trouve de toutes les formes et couleurs, avec cependant, une prédilection pour ceux en forme de cœur. Chacun y va de sa composition, de sa touche personnelle pour attirer la clientèle. Et ce n’est pas l’offre ici qui fait défaut.

« Nous proposons nos propres créations, mais il arrive de plus en plus que la clientèle nous fasse des suggestions. Ce qui n’est pas pour nous déplaire, surtout que les prix augmentent aussi dans ce cas d’espèce », déclare un jeune fleuriste. Et le marché est en plein boom.

« Nous vendons plus aujourd’hui qu’il y a quelques années. Les fleurs sont devenues incontournables à l’occasion de la Saint Valentin, elles lui apportent une saveur particulière », rajoute-t-il.

 Montée Ane rouge, deux ou trois boutiques ont ravalé leur façade pour la circonstance. Des cœurs sont tracés en blanc sur les vitrines. A l’intérieur, bijoux, vêtements, parfums, sous-vêtements, cravates sont de sortie pour la fête des amoureux.

Mais les clients ne se bousculent pas au portillon. Dans les grandes surfaces, les rayons « chocolat » brillent par leur gamme variée et diversifiée. Les restaurants, les hôtels ne sont pas en reste, et font eux aussi, des propositions concrètes et sonnantes aux amoureux.

Loin de tout cela, de petits métiers qui s’étaient greffés autour, n’arrivent plus à tirer leur épingle du jeu dans ce foisonnement de propositions. Notamment celui des écrivains de lettres et confectionneurs de cartes. Une dernière activité qui fait encore de la résistance à Bonamoussadi.

« J’ai ma clientèle mais elle est devenue, au fil des ans, confidentielle », lance-t-il, l’air un peu dépité. « N’empêche, ce sont des connaisseurs qui savent apprécier ce que je fais. Et j’essaie de leur donner entière satisfaction ».

Et des modèles de cartes, il en a, toutes aussi originales les unes que les autres. Mais à l’épreuve de l’amour androïd, il ne se fait aucune illusion. « On trouve de tout, du prêt à offrir en termes de cartes sur Internet. En un clic, vous avez ce que vous voulez ».

Dommage, pour les anciens et même pour les jeunes qui ne connaîtront bientôt plus, le charme désuet d’une déclaration d’amour sur une carte lettre parfumée.


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