Le film de la Ghanéenne Priscilla Anany, portrait d’une mère se battant pour la dignité de son fils, a reçu la récompense suprême le 22 juillet dernier à Yaoundé.
« Life Point » de Achille Brice serait la révélation, le film qui retire l’opprobre du 7e art camerounais. A titre de rappel, aucun film du pays organisateur du festival Ecrans Noirs n’a reçu de prix l’an dernier. Jean-Claude Crépeau, président du jury long métrage camerounais et documentaires internationaux, déjà responsable de cette catégorie lors de la 20e édition, avait justifié cette décision qui avait scandalisé les organisateurs par : « d’importantes imperfections liées aux scénarii et aux dialogues » Et cette année ? « Life Point » a prouvé qu’il y a eu une certaine amélioration, même si la petite pique au passage de Jean-Claude Crépeau au moment d’énoncer les résultats samedi dernier demande encore plus d’efforts : « Sur les huit longs métrages retenus par le festival pour cette catégorie, certains s’apparentaient à des téléfilms et feraient mieux de gagner en rigueur technique. » Aux réalisateurs camerounais d’imprimer cette information pour espérer un jour remporter l’Ecran d’or. En attendant, le trophée suprême de ces 21e Ecrans Noirs est revenu à « Children of the Mountain » de la Ghanéenne Priscilla Anany.
Un témoignage saisissant et parlant d’une mère qui livre un combat intrépide pour son fils malade. « Une performance d’actrice hors norme », a déclaré Imunga Ivanga, président du jury longs métrages internationaux et séries. La cérémonie de clôture du festival le 22 juillet dernier au palais des Congrès, en présence de Mounouna Foutsou, ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, représentant le Premier ministre, a permis à Bassek ba Kobhio de dresser le bilan des 20 ans des Ecrans Noirs. Principal fait à noter, une grande première réussie, d’après lui, pour le marché du film. Le Délégué général du festival, comme ses invités, ont pu découvrir nombre de pépites du cinéma africain, confirmées et en devenir. Dans cette seconde catégorie, on retrouve Steve Kamdeu, vainqueur du concours « 10 jours pour 1 film » organisé avec l’Institut Goethe, pour son film « Toi et moi », mettant en avant le vivre-ensemble. Le rideau est définitivement tombé sur la 21e édition des Ecrans Noirs.