Ecole Le paradis des anges: encore des remous


Bref sit-in de parents d’élèves et réaction indignée des riverains vendredi à Makepe.

Au « Paradis des Anges », la béatitude n’est pas la chose du monde – terrestre – la mieux partagée. On a encore pu le vérifier vendredi 2 février 2018 dans la cour de cette école primaire privée située au bloc A de la cité Sic Makèpè, à Douala. Un fait qui vient s’ajouter à la bataille qui oppose depuis des mois déjà l’école, qui perturberait la tranquillité de la zone résidentielle, aux autres acquéreurs dudit bloc, constitués en collectif.

Et les autorités de la région, notamment le préfet du Wouri, avaient été saisies. Des réunions se sont d’ailleurs tenues l’année dernière pour maitriser la situation.

Ce vendredi donc, tout a commencé par la manifestation silencieuse, pancartes en main, d’un groupe de personnes mené par Olivier Dicka, vice-président de l’association des parents d’élèves et enseignants de l’établissement. Un groupe que M. Dicka va présenter comme des parents d’élèves. Sur leurs écriteaux, un chapelet de plaintes contre une seule et unique personne : l’écrivaine Calixthe Beyala, dont la demeure partage un mur mitoyen avec l’école et qui troublerait les études et le mental de leur progéniture.

Tout cela sous le regard courroucé de la voisine d’en face, qui n’hésitera pas à invectiver les participants à cette action et les médias présents. Une question reviendra dans ses propos : « Vous n’avez pas honte ? » Et ainsi sera donnée l’alerte, qui va voir arriver quelques riverains tout aussi indignés les uns que les autres. Les manifestants de leur côté vont rapidement disparaitre à l’intérieur de l’école.

Mais avant cela, Olivier Dicka aura le temps d’expliquer l’objet de son initiative : « Nous sommes là pour mettre fin aux problèmes que subissent nos enfants. Nous souhaitons juste que Mme Calixthe Beyala laisse nos enfants aller à l’école et qu’elle arrête de mettre de la musique pour les indisposer.

L’école a une décision de justice qui lui interdit de mettre de la musique. Malheureusement, elle continue de le faire. Il y a parfois des messages qu’elle fait passer aux parents que l’école est en train d’être délocalisée. L’école a son agrément depuis 1997. Elle jouit de tous ses droits. »

En face, ce n’est pas le même son de cloche, bien entendu. L’écrivaine demande : « Qui nuit à qui ? » Revenant sur la genèse de l’établissement, elle rappelle que les lots acquis par le défunt conjoint de la fondatrice étaient censés être des habitations et pas détournées pour un autre usage, s’appuyant notamment sur l’activité épistolaire de la Société immobilière du Cameroun (Sic).

Et sur les nuisances que subissent les riverains. De plus, elle ne comprend pas d’être incriminée alors que des actions communes ont été engagées par le collectif. Un dernier point confirmé, documents en main, par Dame Fotso, qui explique être la coordinatrice du collectif.

Quant à la délocalisation de l’établissement, elle est bien préconisée à terme par Joseph Bertrand Mache, le préfet, sur la base de rapports techniques des délégations départementales du ministère de l’Habitat et du Développement urbain, et de celui des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières.


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