En cette fin de mois de novembre, Meiganga, chef-lieu du département du Mbéré, est entré déjà dans la saison sèche. Le soleil se lève presque à cinq heures du matin pour commencer à se coucher aux alentours de 17h. Depuis quelques jours, le quotidien de cette petite ville coincée entre Ngaoundéré et Garoua-Boulaï, connaît une effervescence, observable au lieu-dit « Foyer », au centre-ville. Les vendeurs des bouquets de fleurs se frottent quasiment les mains. Parents, amis et connaissances se les procurent pour les offrir aux étudiants finissants de l’Ecole de géologie et d’exploitation minière de Meiganga (EGEM). Etablissement de l’université de Ngaoundéré, cette grande école est consacrée à l’ingénierie et aux sciences appliquées liées aux ressources minérales. L’admission s’y fait par voie de concours. Depuis le 20 novembre dernier, une vingtaine d’ingénieurs en réservoir et production de pétrole et gaz soutiennent leurs mémoires de fin de formation. Un exercice qui sanctionne cinq années de formation. A notre passage lundi dernier, les candidats défilaient devant un jury présidé par le Pr. Ngounouno Ismaila, directeur de l’EGEM. Il est assisté du Dr Mambou Ngueyep Luc Leroy et du Dr Kouayep Lawou Sylvain.
Le candidat Marcel Eko a soutenu un mémoire professionnel qui portait sur le dimensionnement d’une pompe centrifuge. C’est le fruit des recherches et de l’observation empirique lors d’un stage académique et professionnel à Addax Petroleum, société pétrolière basée à Douala. Le jury a décerné la mention « Très Bien » à ce candidat qui a défendu son travail avec brio pendant 70 minutes. Avant lui, Aïssatou une autre candidate, qui a effectué son stage à la Sonara, s’en est aussi bien sortie. Elle a décroché une mention « Bien ». «Il y a hélas quelques paresseux ! », se désole le Pr Ngounouno qui défend avec acharnement le label EGEM. Certains étudiants n’ont pas été autorisés à soutenir pour n’avoir pas déposé leurs mémoires dans les délais. La direction annonce des perspectives heureuses pour l’école qui a signé des conventions de partenariat avec des structures de renom. La première cuvée d’ingénieurs de pétrole et gaz va étoffer les effectifs des diplômés de l’EGEM, opérationnelle depuis 2012. Elle a déjà délivré 227 diplômes d’ingénieurs des Travaux (en génie minier, géologie des ressources minérales et énergétiques, traitement des minerais) et 109 diplômes d’ingénieurs de conception (en mines et géologie, mines, minéralurgie et environnement). Sept ingénieurs en géostatistique applicable à l’industrie minière et sept autres en géomatique appliquée à l’exploration et aux mines, sont déjà aussi opérationnels.