Echéances électorales futures: les partis politiques sur le terrain


Dans les formations politiques, on veut ratisser large. Les inscriptions massives sur les listes électorales sont également au menu.

Elections Cameroon (ELECAM), organisme chargé de l’organisation, de la gestion et de la supervision du processus électoral et référendaire au Cameroun pense déjà aux futures échéances. On peut constater qu’une campagne spéciale de distribution des cartes électorales est en cours sur toute l’étendue du territoire national. Le fichier électoral non toiletté affiche 6 367 750 électeurs inscrits et plus de 5 749 825 cartes électorales ont déjà été distribuées, peut-on lire sur le site web d’ELECAM.

Du côté des partis politiques, certains veulent conserver ou accroître leurs positions dans l’appareil d’Etat tandis que d’autres ambitionnent d’être représentés pour la première fois, soit au parlement (Assemblée nationale, Sénat), soit dans un conseil municipal.

Il ressort également de l’observation que les plus de 300 partis politiques légalement constitués ont des forces inégales. La majorité brille par son absence sur le terrain. En ce qui concerne les principales formations politiques représentées au parlement et dans les conseils municipaux, l’heure est déjà à la mobilisation.                                                                                       

Au RDPC, le secrétaire à la communication, le Pr Jacques Fame Ndongo, affirme que les instructions du président national sont en cours de mise en œuvre :  intensifier les inscriptions sur les listes électorales, quadriller politiquement tous les villages et  tous les quartiers des villes de l’ensemble du territoire (sans oublier l’électorat de l’étranger), fidéliser l’électorat acquis, persuader l’électorat flottant et convaincre l’électorat hostile».

Au SDF, le premier parti de l’opposition, Jean Tsomelou, le secrétaire général, déclare que les responsables sont en train de parachever le processus de renouvellement de toutes les structures du parti sur l’ensemble du territoire. Pendant ce temps, le SDF est sur le terrain pour sensibiliser ses militants et sympathisants afin qu’ils s’inscrivent massivement sur les listes électorales. Il ajoute qu’une proposition de loi est en préparation pour amender le code électoral qui ne leur convient pas. Le congrès du parti  prévu fin octobre à Bamenda est également en préparation. C’est une fois le corps électoral convoqué, poursuit Jean Tsomelu, qu’un congrès extraordinaire du parti se tiendra pour désigner le candidat du SDF à la présidentielle de 2018 car, précise-t-il, tout militant du SDF peut être candidat.                                                                                                                 

A l’UDC, l’honorable Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya  affirme que le parti se prépare depuis les élections organisées en 2013. Elle ajoute que dans tous  ses discours, le parti soutient qu’il faut réviser la constitution et le code électoral pour que l’élection présidentielle soit à deux tours entre autres et que le Premier ministre soit un véritable chef du gouvernement issu de la majorité élue et ainsi, il pourra répondre de son gouvernement au parlement.

 

Ils ont dit

Jacques Fame Ndongo: « Le RDPC quadrille le terrain politique »

Secrétaire à la Communication du Comité central du RDPC, membre du Bureau politique

« Comme tout parti qui se respecte, dans un  pays démocratique où la concurrence politique est âpre, le  RDPC est, en permanence, en campagne électorale. Les hautes instructions que  nous recevons de M. le président national de notre parti, S.E. Paul Biya, répercutées de fort belle manière par M. Jean Nkuété, secrétaire général  du Comité central du RDPC, sont claires et nettes : nous devons intensifier les inscriptions sur les listes électorales, quadriller politiquement tous les villages et  tous les quartiers des villes de l’ensemble du territoire (sans oublier l’électorat de l’étranger), fidéliser l’électorat acquis, persuader l’électorat flottant et convaincre l’électorat hostile. L’objectif est de remporter dans la transparence et l’esprit démocratique les diverses consultations électorales de 2018, sous la houlette de notre champion, S.E. Paul Biya, candidat statutaire du RDPC à l’élection présidentielle (sur la base des statuts du parti). Le secrétaire général du Comité central du RDPC mobilise l’électorat extérieur (diaspora) et intérieur à  cet effet (missions hors du Cameroun et à travers les régions). Les chefs de délégations régionales, départementales et les président des sections, sous-sections, comités de base et cellules RDPC, OFRDPC, OJRDPC, tous les membres du Bureau politique, du Comité central, sénateurs, députés, maires, conseillers municipaux du RDPC, élites des secteurs public, para-public, privé et toutes les bonnes volontés  sont au four et au moulin pour susciter l’adhésion du plus grand nombre d’électeurs potentiels au programme, aux idéaux et à l’action du RDPC et à la vision du président national, chef de l’Etat. Evidemment, le RDPC soutient les réalisations et les objectifs du gouvernement de la République, car nous sommes un parti au pouvoir. Nous  n’attendons pas la dernière minute pour nous mettre au travail. Et nous préférons l’action à la gesticulation qui n’est  guère, S.E. Paul Biya l’avait souligné en 1991, « un signe de vitalité ». Le moment venu, le président national du RDPC, S.E. Paul Biya, président de la République, dévoilera son programme, sa profession de foi et son slogan de campagne ».

 

Robert Bapooh Lipot: « Un contact permanent est établi avec la base »

Député UPC

« L’Union des populations du Cameroun a choisi d’établir un contact permanent avec ses militants et sympathisants à la base, afin de ne pas faire des échéances électorales, la seule occasion où ce dialogue est possible. Il faut relever que, cette option est un signe de respect de notre peuple, et le rejet de la stratégie événementielle qui frise l’escroquerie politique. Le peuple nous connaît. Car nous vivons avec lui et partageons par conséquent ses joies et ses peines. Une échéance électorale devient tout simplement l’opportunité pour les populations de nous témoigner leur reconnaissance au regard de ce que nous avons pu fournir comme efforts pour apporter des solutions aux problèmes qui se posent dans leur vie au quotidien. Nous évitons d’être comme ceux qui pensent que les populations oublient vite, et qu’il faille simplement se présenter devant elles à la dernière minute et profiter de « leur naïveté » ; Les échéances électorales ne se préparent pas au dernier moment. L’UPC fait de la base sa forme primordiale. Le choix de ses candidats émane aussi d’elle. »

El Hadj Lawan Bako: «We Meet, Sensitise Our Grassroots Militants »

Chairman of the United Democratic Party (CDP)

“The United Democratic Party (CDP) has never boycotted any election in Cameroon since the reintroduction of multiparty politics in 1990. We participate in elections either directly as is the case with legislative and municipal elections and indirectly as is the case with presidential election. In preparation for upcoming elections, we have been meeting our militants in the grassroots and mobilising them. We are also reorganising the grassroots structures of the party  and the process will end by January next year. We sensitise people on socio-political issues in Cameroon, give medical assistance to the sick and disabled, organise football competitions for youths  and give farm inputs to farmers. Educating the population in general on socio-political issues in the country is of utmost importance as we teach them to avoid politics of confrontation, hatred, vandalism and stay away from any acts that can tarnish the image of the country.”


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