Les solutions pour s’arrimer aux évolutions du métier explorées lors d’un Salon sur les études à l’université de Douala.
«Enjeux et défis des études pharmaceutiques dans une profession en pleine mutation. » C’est le thème de la première édition du Salon camerounais des études pharmaceutiques (Sacep) organisé du 9 au 11 mai 2019 à l’université de Douala, sur son campus 3 à Logbessou. Un salon initié par la Faculté de Médecine et des Sciences pharmaceutiques, destiné à casser l’image que les Camerounais ont du pharmacien, résumée par le doyen, le Pr. Albert Mouelle Sone : « Un type qui a une pharmacie et est derrière le comptoir à vendre des médicaments. »
Il était donc question, comme l’a rappelé le Dr Prosper Hiag, président de l’Ordre des pharmaciens du Cameroun, de s’arrimer à la nouvelle conception de l’apothicaire, en accord avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement : « On a besoin d’un pharmacien tourné vers le patient, qui maitrise les disciplines scientifiques, mais également les ressources humaines, c’est-à-dire tout ce qui lui permet de bien comprendre l’environnement dans lequel il est, de comprendre le patient, ses problèmes et de trouver des solutions avec les autres professionnels de santé. » Une vision globale qui passe par la révision des curricula de formation, afin de déboucher sur un professionnel dont l’officine dispose d’une offre de soins intégrée et de nouvelles activités comme l’aide à l’observance, le suivi thérapeutique, le bilan de médication, etc.
Il était également question, selon le Pr. René Joly Assako Assako, premier vice-recteur de l’université de Douala en charge des enseignements, de la professionnalisation et du développement des Tic, représentant du recteur, d’informer le grand public sur ce qu’est la pharmacie, l’importance des formations pharmaceutiques, les modalités, la durée de formation, les débouchés, etc. Il s’agissait pour les parents des futurs étudiants et ceux qui sont déjà au supérieur, à travers des tables rondes, ateliers, stands d’exposition… de se rendre compte qu’en plus du pharmacien d’officine, on peut avoir le pharmacien d’industrie. Un deuxième segment très important d’ailleurs, dans un contexte miné par le faux médicament, à plus de 50%, selon le Dr Gisèle Etamè Loe, coordonnatrice du Sacep et chef du département des Sciences pharmaceutiques à la Fmsp. Elle a dans ce sens évoqué une formation en cours d’élaboration pour apprendre aux pharmaciens, dès la faculté, à reconnaitre les médicaments contrefaits et à lutter contre ces produits nocifs à la santé de la population. Parce que le pharmacien doit jouer son rôle « d’acteur de santé publique.