Célébrations religieuses et actes de compassion étaient au menu de la journée de lundi.
Vêtus de rouge et noir pour certains, la mine défaite, la gorge nouée, les habitants de Douala et de ses environs, les autorités administratives et politiques, opérateurs économiques et de nombreux anonymes ont marqué ces instants de prière et recueillement par leur présence massive à la cathédrale Saints Pierre-et-Paul de Bonadibong lundi 24 octobre 2016, jour de deuil national décrété par le président de la république Paul Biya. Pour confier les âmes des victimes du déraillement du train inter-city du vendredi 21 octobre dernier au Seigneur, les rescapés et les familles éplorées, pas moins d’une dizaine de prêtres étaient réunis autour du célébrant du jour, Mgr Dieudonné Bayemeck, vicaire général de l’archidiocèse de Douala.
Deux textes ont été lus pour la circonstance. Le premier, tiré de la première lettre de Saint Paul aux Thessaloniciens, parlait de réconfort des uns envers les autres. Le 2e évangile était celui de Mathieu 25, chapitre 1 à 13, qui demande aux croyants de veiller car ils ne savent ni le jour ni l’heure. Le célébrant a d’ailleurs précisé qu’il ne suffit pas de dire « Seigneur », pour entrer dans le royaume de Dieu mais de vivre une vie de foi et d’espérance. En outre, Mgr Bayemeck a demandé de ne pas avoir peur, de compter sur Dieu qui ne veut pas la mort du pécheur, mais sa vie.
En dehors de cette messe, un culte s’est tenu plus tôt ce lundi à l’église du Centenaire à Akwa, et dans l’après-midi, la communauté musulmane a également adressé des prières au Très-Haut, notamment au lieu dit Ancien Etage à New Bell, en présence des autorités administratives. D’autres moments de recueillement sont prévus à Douala ce 25 octobre, notamment une célébration œcuménique à l’université de Douala.