C’est par une minute de silence en mémoire des 43 personnes décédées dans l’éboulement de Gouaché à Bafoussam que le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a ouvert son propos à l’occasion du lancement officiel du Ngondo 2019. La minute de silence a été observée en application du décret présidentiel faisant de ce jour, 9 novembre, une journée de deuil national. Emboitant le pas au gouverneur, le révérend pasteur Richard Priso Moungole, l’imam de la mosquée centrale de Douala, Daouda Aboubakar Labarang, et les autres hommes de Dieu présents au culte œcuménique ont élevé des prières en mémoire des disparus de Gouaché.
Cette journée de samedi, qui était certes une journée de repos, avait une saveur particulière pour les habitants de la capitale économique. Les activités ont connu un certain ralentissement. « Nous portons le deuil au même titre que nos frères et sœurs de Bafoussam. Je suis venu vendre aujourd’hui mais mon esprit est à Bafoussam. C’est pour cela que j’ai mis cette tenue de deuil », explique Jean Paul, commerçant au marché central.
Dans les services du gouverneur, la préfecture, les sous-préfectures et tous les services publics et privés, les drapeaux sont restés en berne toute la journée. La même ambiance de deuil national a été observée dans le reste de la région, notamment à Nkongsamba, Yabassi, Edéa où les drapeaux étaient en berne. « Nous avons veillé au respect des textes en matière de deuil national dans notre unité administrative. Question d’être en communion avec les obsèques nationales qui se déroulaient à Bafoussam, épicentre du drame.