Documentaire: Hélène Ebah en avocate des « Victimes »


La fiction en format court-métrage de la réalisatrice camerounaise a été projeté le 27 avril dernier à la salle Sita Bella à Yaoundé

 

C’est un documentaire-fiction qui, le 27 avril 2017, a mobilisé les attentions à la salle Sita Bella qu’abrite le ministère de la Communication. Ce court-métrage de 25 minutes a su plonger les cinéphiles dans l’univers de « Victimes ». Bien plus qu’un titre de film « Victimes » a évoqué sous plusieurs angles de prise de vue, le vécu des personnes infectées et affectées par le VIH/sida, à travers l’expérience de l’association des personnes actives et solidaires contre le Sida (Apass), mais aussi de Merveille Akamba, dans le rôle de Bimbia (le personnage principal).

Bimbia, une jeune épouse atteinte de Sida. Sa séropositivité la fera passer de l’état humain à celui de « statistiques ». Parlant de statistiques, sous la sonorité du clavier d’une machine à dactylographier, (en blanc sous fond noir) des messages ont troublé la pénombre de la salle de cinéma : en 2010, la transmission mère-enfant a fait 7 300 victimes. 310 00 enfants (0-17 ans) sont orphelins de sida. Sur dix jeunes séropositifs, sept sont des filles… Normal que ce film suggère un effet glacial. Plus glacial encore, quand des témoignages réels révèlent que certaines femmes apprennent leur séropositivité au sixième mois de leur grossesse.

Entre hypersexualité, solidarité, refus de la fatalité, les thèmes abordés par ce film aux relents féministes se veulent pertinents. Ce docu-fiction dont le tournage des premières images date de 2008, n’est pas encore dans le circuit de distribution. Le court-métrage vise une intégration dans le système éducatif en vue de générer des profits en faveur de l’Apess. Son auteure, Hélène Ebah, n’est pas à sa première expérience. La diplômée de l’Ecair et de l’université de Paris 8 a plusieurs films à son actif : trois courts-métrages (« La fille qui passe »; « Euthanasie et ruban rouge »; « Pour le mal ») et un long métrage : « Les blessures inguérissables ». Cette expérience professionnelle, la réalisatrice la mettra à profit lors du Festival international des images comiques (Festico). La 5e édition qui a débuté le 3 mai dernier s’achève ce 6 mai prochain à Yaoundé.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *