Distribution de boissons hygiéniques: le mot d’ordre de grève levé


Les distributeurs de boissons hygiéniques vont reprendre leurs activités d’achat des boissons aux Brasseries du Cameroun et d’approvisionnement de dépôts de boissons. Il n’y aura donc plus de grève, encore moins de pénurie de ces produits dans les buvettes et autres commerces comme commencé depuis le 26 avril dernier. C’est la décision prise à l’issue de la rencontre d’hier entre le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, le syndicat national des distributeurs des boissons hygiéniques et une vingtaine de grossistes.

En effet, le Mincommerce avait reçu un préavis de grève des grossistes qui se plaignent des difficultés dans l’exercice de leur travail depuis plus d’un an avec leurs partenaires, notamment les Brasseries du Cameroun. Au cours de cette concertation à cœur ouvert, le Mincommerce les a rassurés quant à la suite à accorder à leurs doléances en indiquant que dans les prochains jours, une rencontre aura lieu avec cette entreprise brassicole.

« En attendant que les Brasseries prennent le temps d’écouter les grossistes qui constituent 80% de leur chiffre d’affaires, le gouvernement a tenu a calmé le jeu. Il a, dans son rôle d’arbitre, réuni les membres de ce syndicat et obtenu séance tenante, la levée du mot d’ordre de grève», a expliqué Luc Magloire Mbarga Atangana. Pour ce qui est des revendications proprement dites, Emmanuel Foassouo, président dudit syndicat espère pour un début que les termes du contrat qui les lie avec les Brasseries soient plus clairs.

« Il faut désormais un contrat de partenariat et non celui de dupes et d’adhésion aveugle», précise-t-il. Autres problèmes soulevés, celui du manque de béné fices. En effet, les distributeurs affirment ne plus trouver leur compte dans cette activité devenue ruineuse. Cette difficulté étant liée au précompte sur achat (psa) qui est de 5%. Selon les grossistes, 3% de ce paiement doit en principe revenir aux détaillants et 2% aux impôts. Seulement, les Brasseries ne les reversent pas aux revendeurs, créant des incompréhensions assez graves entre les distributeurs et les détaillants.

Autre chose, pour un casier de bière acheté à 5200 F, le distributeur ne gagne que 409 F et sur ce montant, on lui demande de verser 250 F de psa aux détaillants alors qu’il perd déjà 80 F sur chaque casier. « Avant sur 250 millions de F d’achats effectués, on pouvait bénéficier de 60 millions de F. Aujourd’hui, nous n’atteignons même pas 20 millions de F. A cela s’ajoute aussi de nombreuses charges », regrette un opérateur. Le problème de concurrence déloyale n’a pas été en reste.


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