Diplomatie: une image à défendre


Ces dernières années, le Cameroun à travers ses institutions (président de la République, gouvernement, forces de défense, Elections Cameroun, Conseil constitutionnel, etc..) a souvent été la cible d’opinions bien décidées à les discréditer aux yeux de l’opinion publique internationale. Rapports d’ONG, articles au vitriol dans la presse… les détracteurs n’ont pas fait dans la dentelle pour dévaloriser le travail remarquable effectué par les forces de défense dans la lutte contre le terrorisme ou encore les belles avancées de la démocratie camerounaise que le monde entier a pu voir e, direct lors de la dernière élection présidentielle.

Tout cela a parfois laissé une impression de déficit d’image qu’il est bon de dissiper rapidement au moment où le pays s’apprête à reprendre sa marche inexorable vers son objectif d’émergence après une période électorale mouvementée. Il n’est certes pas possible de bâillonner les détracteurs, mais il vaut mieux avoir du répondant à chaque nouvelle attaque. Et l’on peut imaginer que ça ne va pas manquer au cours du septennat qui va commencer. A ce titre, ce n’est pas un hasard si un vaste mouvement des personnels du ministère des Relations extérieures a été opéré par le président de la République le 7 novembre 2017.

Lequel a permis un redéploiement de plus de 110 cadres dans les services extérieurs dudit ministère, parmi lesquels de nombreux jeunes, tout en dotant le Cameroun des consulats à Ouesso en République du Congo, à Naïrobi au Kenya et à Dubaï aux Emirats arabes unis. Ces jeunes ont le profil de l’emploi pour apporter leur fougue et leur créativité et œuvrer à améliorer l’image de marque du Cameroun auprès de leurs pays d’accueil, des bailleurs de fonds voire des compatriotes de la diaspora. La mission des jeunes diplomates va certainement amplifier le travail déjà abattu par la Division des Camerounais de l’étranger en ce qui concerne ces compatriotes dont le regard sur le Cameroun est généralement perturbé par des stéréotypes.

L’on s’attend également à ce que la mission de promotion de l’image du Cameroun soit accompagnée par les centres de communication logés dans plusieurs ambassades et dirigés par des professionnels talentueux relevant du ministère de la Communication. D’autant plus que le ministère de la Communication apporte son concours au ministère des Relations extérieures dans son activité d’information des missions diplomatiques camerounaises, des gouvernements étrangers et des organisations internationales sur le Cameroun.

De même, le ministère de la Communication a vocation à promouvoir l’image du Cameroun à travers les médias. Au plan intérieur, on peut faire en sorte que la démocratie s’enracine davantage dans le vécu quotidien et que le Cameroun améliore son image sur ce plan. Dans le domaine de la lutte contre la corruption, la majorité est favorable à l’accélération des poursuites contre les prévaricateurs. Il est donc question de se départir de cette opinion qui tente de brouiller le message en faisant croire à une opération à tête chercheuse aux fins politiques.

Le président Biya l’a dit et redit : nul n’est au-dessus de la loi. S’agissant de la promotion des droits de l’Homme, autre sujet favori des détracteurs du Cameroun, les menaces terroristes ont souvent vu les institutions de l’Etat prises pour les bourreaux alors que les agresseurs bénéficiaient d’une étonnante clémence des donneurs de leçons.

Si la riposte énergique est souvent venue après coup, il convient de mettre en place de nouvelles stratégies pour anticiper sur ces attaques récurrentes contre la crédibilité et le professionnalisme des forces de défense et plus globalement contre le chef de l’Etat, cible réelle de ces rapports en mal d’équilibre et d’objectivité.

Enfin l’image du Cameroun comme leader naturel de la sousrégion Afrique centrale est parfois écornée, comme si ces dispositions pouvaient souffrir de la moindre contestation. Il est vrai, on sait la diplomatie camerounaise discrète et dépourvue de fanfaronnade, Mais beaucoup d’observateurs estiment que le pays se la joue un peu trop modeste et qu’il devrait faire mieux parler son leadership. Comment ? Le débat reste ouvert.


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