Inspecteur d’arrondissement de l’Education de base
A votre avis, quelles sont les potentialités économiques et touristiques de l’arrondissement de Vélé ?
Les populations de l’arrondissement de Vélé vivent de l’agriculture, à savoir du mil, du sorgho, du fonio et du riz. Elles pratiquent également le petit élevage. Elles se livrent également au petit commerce. Sa situation géographique, à proximité du Tchad voisin, le fleuve Logone qui constitue la frontière naturelle avec ce pays, et l’espace rizicole à perte de vue, constituent des éléments qui attirent.
Malgré ces atouts, le développement de Vélé semble stagner. Selon vous, qu’est-ce qui justifierait cette situation?
Plusieurs facteurs peuvent justifier ce frein au développement. Entre autres, l’accès difficile aux intrants agricoles, l’alcoolisme. Sans oublier l’état des routes parfois impraticables en saison des pluies, étant donné que le sol est argileux.
Comment se présente la carte scolaire de cet arrondissement ?
L’inspection de l’Education de base de Vélé, créée en août 1995, compte en son actif cette année scolaire 2016/2017, 33 écoles primaires publiques, quatre écoles primaires des parents, deux écoles maternelles publiques, trois centres d’alphabétisation fonctionnels.
Quant aux écoles primaires, elles totalisent 17.282 élèves, soit 9 958 garçons et 7 324 filles, encadrés par 188 enseignants tous grades confondus. Les deux écoles maternelles comptent 61 élèves, soit 31 garçons et 30 filles encadrés par trois enseignants. Mais je dois mentionner le peu d’intérêt accordé à l’éducation des enfants. Ce phénomène se manifeste par le refus de certains parents de payer les frais d’examens et concours officiels. En plus, de nombreux apprenants qui atteignent la fin de leur cycle primaire, n’ont pas d’acte de naissance. Comment entrevoyez-vous à court ou à moyen terme, le développement de Vélé et quels sont les leviers à actionner pour l’accélérer?
L’arrondissement de Vélé qui regorge plusieurs atouts pour son développement a encore des obstacles sur son chemin. A mon sens, si l’on veut aller de l’avant, il faudrait une prise de conscience collective de toutes les populations. Et un apport individuel de chaque habitant. Il faudrait aussi laisser une place de choix à l’éducation des enfants, véritable socle du développement et d’épanouissement. En plus, il faut mener une lutte sans merci contre les fléaux qui minent la société : le tabagisme, l’alcoolisme, la délinquance juvénile, le gaspillage. Il convient aussi de travailler en étroite synergie. Car, l’union fait la force.